Juan Imhoff (ailier de l’équipe d’Argentine, battue par la Nouvelle-Zélande, 26-16): «Quand on est sortis du vestiaire pour l’échauffement, on a ressenti quelque chose d’unique, j’avais des frissons partout. Ce qu’on a vécu ici, à Wembley, je vais le garder dans mon cœur toute la vie. Sur le terrain, ç’a été un effort collectif énorme en première mi-temps. On les a mis vraiment en danger. Et ils ne s’attendaient pas à ce que l’on joue comme ça et qu’on soit aussi efficaces. Ça leur a fait mal mais ils se sont très bien adaptés ensuite et pour nous, c’était plus difficile après, car on n’avait plus de gaz.»
Juan Martin Hernandez (centre de l'équipe d’Argentine): «Malheureusement, on n’a pas bénéficié de notre supériorité numérique en fin de première période à quinze contre quatorze, puis contre treize. On a pas marqué assez de points et on ne s’est pas donné assez d’air. On a senti un peu de doute chez eux, oui. Mais on ne s’est jamais senti en position de gagner. Ils n’ont jamais été largués au score et ils ont repris confiance assez vite finalement. On a fait des erreurs, des mauvaises prises de décisions. Mais il faut se rappeler qu’en face, c’était la meilleure équipe de l’histoire de la Nouvelle-Zélande. Ils attaquent, ils vont très vite, tout le monde les connaît. Et à force de ne pas voir les ballons, de défendre et de plaquer, on n'avait plus d’énergie. Malgré tout, on a gagné en confiance, ça fait du bien de jouer comme ça contre le numéro 1 mondial. On a un peu ouvert la fenêtre, c’est bien pour la suite.»
Nicolas Sanchez (demi d’ouverture de l’équipe d’Argentine): «On a fait soixante minutes de bon rugby mais, après, on était trop fatigués, ce n’était plus possible... On a perdu des touches, des mêlées et ça devenait de plus en plus dur. Devant 90.000 personnes, dont beaucoup d’Argentins, c’était très important de bien nous comporter. Parce que contre la Nouvelle-Zélande, on sait que si on fait n’importe quoi, on prend 50 pts.»