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BUENOS AIRES, 6 avril (Reuters) - Des inspecteurs de labanque centrale argentine ont pénétré lundi dans le siège socialde Citibank Argentina, un nouvel épisode du bras de fer entreBuenos Aires et le groupe de fonds d'investissement américains
qui refuse d'accepter une décote sur la dette publique.
Les autorités financières argentines affirment que Citibank
Argentina a violé la législation de leur pays en concluant un
accord avec ces "hedge funds". Elles ont interdit la banque de
toute opération sur les marchés de capitaux et considèrent que
son directeur général ne peut plus représenter son employeur.
"Une inspection de Citibank Argentina aura lieu aujourd'hui
pour vérifier qu'elle fonctionne", a déclaré à Reuters un
porte-parole de la banque centrale. La mission des inspecteurs
consiste à vérifier les opérations réalisées par
l'établissement, et non d'en prendre le contrôle, a-t-il
précisé.
Quatre inspecteurs portant des badges de la banque centrale
ont ensuite été aperçus entrant au siège de la banque à Buenos
Aires.
Le conflit est lié aux procédures judiciaires en cours auxEtats-Unis qui opposent le gouvernement argentin et les fonds
américains sur les modalités de paiement prévues par les
restructurations de dettes de 2005 et 2010.
Le juge américain Thomas Griesa a décidé que les fonds
plaignants devaient obtenir un remboursement intégral de leurs
créances et il a interdit à l'Etat argentin de poursuivre le
paiement des intérêts de sa dette tant qu'il n'aurait pas conclu
un accord avec ces fonds.
Mais la présidente Cristina Fernandez refuse d'accorder à
ces investisseurs, qu'elle qualifie de "vautours", des
conditions de remboursement plus généreuses que celles prévues
pour la plupart des investisseurs en 2005 et 2010.
L'Argentine insiste donc pour que Citibank Argentina, qui se
dit neutre dans le dossier, poursuive le paiement des intérêts.
Mais l'établissement bancaire a conclu un accord avec les
fonds américains pour ne pas faire appel d'une décision dejustice américaine qui interdit le paiement des intérêts si la
banque est autorisée à procéder à deux versements exceptionnels
afin de pouvoir sortir de son activité de conservation de titres
en Argentine.
Le 1er avril, la banque centrale a annoncé que Gabriel
Ribisich, le directeur général de Citibank Argentina, ne pouvait
plus représenter son employeur car il avait "ignoré le cadre
juridique argentin relatif à la restructuration de la dette
souveraine". La Fédération bancaire argentine a jugé cette
révocation forcée illégale.
Citigroup, la maison mère de Citibank Argentina, n'a
pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.
Citibank Argentina est la 12e banque du pays par les dépôts.
(Hugh Bronstein, avec Walter Bianchi et Magali Cervantes, Marc
Angrand pour le service français)
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