Le rookie de la catégorie MXGP n’a pas manqué d’impressionner son monde par sa vitesse et son assurance aux commandes de son YZ450FM depuis ses premiers tours de roues au Qatar et pourtant, à titre personnel, le vainqueur du GP du Brésil MX2 en septembre dernier n’était pas du tout content de lui : deux (petites) chutes en première manche l’ont relégué au huitième rang, son plus mauvais résultat à cette heure, dans un début de championnat qui l’a souvent vu éclipser son vice-champion du monde de coéquipier, ou presque !
Un accès de mauvaise humeur qui en dit long sur la personnalité du jeune Français (il a 23 ans depuis le 31 décembre) qui n’a débuté en Grands Prix qu’en 2012 et conquis ses premiers podiums l’année suivante. Car il n’a surtout pas à rougir de ses résultats : six, quatre et septième au général des trois premiers GP de sa carrière en cylindrée supérieure, ce sont de très loin les meilleures performances d’un « débutant » issu du MX2 cette saison ! L’ancien pilote KTM et HVA doit encore apprendre à cerner les limites de sa 450 d’usine et à mieux connaître des concurrents qu’il n’avait encore jamais affrontés pour la plupart.
« J’ai peut-être été un peu trop agressif, je me suis précipité mais la vitesse est là et je pense que de ce côté-là le team peut être satisfait », a-t-il commenté dimanche en fin d’après-midi à Neuquen. « Je voulais absolument doubler Jeremy ! », expliqua-t-il à propos de la seconde manche où les deux Yamaha officielles ont roulé de concert, comme ce fut souvent le cas depuis le premier GP. « Je l’ai rattrapé lorsqu’il a commis quelques petites erreurs, mais il m’a repassé quand j’en ai fait à mon tour. Sur ce circuit, c’était facile de commettre une faute, en revanche on avait du mal à creuser un réel écart ».
Febvre fait donc partie de ces pilotes de la « seconde vague » en catégorie MXGP, aux aguets derrière le quatuor de superstars, Cairoli, Desalle, Nagl et Villopoto, qui ont d’ailleurs trusté les victoires jusqu’à présent. Il pointe à la sixième place au classement provisoire du championnat après trois GP, juste un petit point derrière Gautier Paulin. Ce qui lui permet déjà d’avoir une idée assez précise du niveau du plateau en général et des uns et des autres en particulier : « A l’arrivée de la seconde manche, les six premiers se tenaient en une dizaine de secondes, au bout de trente-cinq minutes de course, c’est dire comme c’est serré. Et à quel point la moindre erreur coûte cher ! ».
Info Adam Wheeler www.ontrackoffroad.com - Photo copyright Yamaha Racing