De passage en Argentine, Roger Federer n'a pas échappé aux questions sur l'idole nationale Lionel Messi. Le Suisse a trouvé quelques points communs entre lui-même et le phénoménal buteur du Barça.
Depuis le début du mois de décembre, Roger Federer dispute une série de match-exhibitions en Amérique du Sud. Après le Brésil, le n°2 mondial a rejoint l'Argentine et Buenos Aires, pour y affronter Juan Martin Del Potro. Quelques heures avant le match (perdu par le Suisse en trois manches), Federer s'est présenté devant la presse locale, qui lui a notamment demandé s'il pensait être aussi fort que Diego Maradona et Lionel Messi, les deux légendes du football argentin.
Federer et Messi, des champions gentlemen
Le recordman des titres en Grand Chelem a d'abord répondu par une pirouette ("Ils utilisent leurs pieds et moi mes mains, donc ce n'est pas vraiment comparable.") avant de donner son sentiment sur la question. "Maradona a de toute façon sa place dans l'histoire, de par sa personnalité et sa manière de jouer, théorise le Suisse. Pour ce qui est de Messi et moi, nous sommes dans une situation similaire, même si je suis un peu plus vieux que lui. Nous sommes encore en activité et nous avons encore des choses à accomplir. Nous devons encore finir notre carrière sur une bonne note pour être considérés comme de grands athlètes. Bien sûr, ce que nous avons déjà accompli, personne ne pourra nous l'enlever, ça a quelque chose de rassurant. En tout cas, je ne vous dirai jamais qui est le meilleur, mais je vous remercie de me placer dans le même lot que ces deux-là."
Dans une interview accordée au quotidien local Olé, Federer a développé la comparaison avec le triple Ballon d'Or, estimant que l'Argentin et lui se rejoignent sur le plan de l'attitude. "Messi et moi, nous démontrons que nous pouvons être des bons mecs et avoir du succès, se félicite Federer. Je crois être quelqu'un de respectueux avec les gens, avec les adversaires. C'est important pour moi. J'aime l'idée de réussir de cette façon quand on croit trop souvent que l'on ne gagne qu'en se comportant en filou." En s'autoproclamant gentleman des courts, le Suisse apporte forcément de l'eau au moulin de ceux qui le taxent de fausse modestie. Il faut cependant reconnaître que, depuis qu'il a atteint les sommets du tennis mondial, l'attitude du Suisse en match a toujours été irréprochable.