River Plate, club mythique du championnat argentin, qui a décroché 33 titres nationaux et 5 internationaux, est au bord du gouffre. Los Millonarios sont en effet tout proches de la relégation en deuxième division, pour la première fois de leur histoire, après la défaite subie face à Belgrano (0-2), mercredi lors du barrage aller. Le match retour s'annonce donc particulièrement délicat à négocier dimanche pour les hommes de Juan José Lopez. C’est une institution du football argentin qui est sur le point de sombrer dans les méandres de la deuxième division.
C’est un petit séisme qui est en train de se produire dans le championnat de football argentin, en attendant peut-être une réplique d’une plus grosse ampleur. Jamais relégué depuis 110 ans d’existence, River Plate pourrait faire dans l’inédit dimanche soir. La formation argentine, qui joue sa survie parmi l’élite, dispute ses matches de barrages face à Belgrano, modeste 4e de D2. Sauf que l’affaire est mal embarquée puisque le club de Buenos Aires s’est incliné sur la pelouse de son adversaire (2-0), lors de la rencontre aller, entraînant la furie de ses supporters.
Des supporters du River qui ont fait sauter les grillages de protection pour envahir le terrain après le second but de l'équipe de la province de Cordoba signé Pereyra (49e). Adalberto Roman, le défenseur paraguayen de l’équipe, auteur d’une faute de main à l’origine de l’ouverture du score des locaux par l’intermédiaire de Mansanelli sur penalty (25e), a même été pris à parti par l’un d’entre eux. Un envahissement de la pelouse qui a entraîné une interruption temporaire du match de 20 minutes et qui annonce d'ores et déjà un match retour explosif.
Un club jamais relégué
Avec son ennemi juré de Boca Junior et l’Independiente, River Plate est l’un des trois clubs argentin à ne jamais avoir connu les affres de la relégation, depuis que le championnat national est devenu professionnel. C’était en 1931… Pour éviter cette première dans l’histoire du club, dont les Millonarios se passeraient volontiers, ils n’auront d’autre choix que de s’imposer dimanche lors du match-retour pour rester parmi l'élite. Le tout par plus de deux buts d’écart.
Autant dire que la tâche qui attend les coéquipiers de Matias Almeyda ne s’annonce pas de tout repos. Mais le salut d’un des clubs mythiques en Argentine, titré champion à 33 reprises et vainqueur de deux Copa Libertadores en 1986 et 1996, passe nécessairement par cet exploit. Si pour le moment l’avenir de River Plate s’annonce donc incertain, l’ambiance au Stade Monumental Antonio Vespucio Liberti s’annonce, elle, bouillante.