Quelques évolutions en cours de la politique économique argentine

De retour aux affaires, la présidente CFK a remanié son cabinet et nommé le flamboyant Axel Kicillof à la place du transparent Lorenzino au ministère de l'économie. Le nouveau patron du cabinet est Capitanich (gouverneur du Chaco, une des provinces pauvres du nord).

Last but not least, l'inénarrable Moreno (loubard péroniste de première magnitude et grand admirateur du nouveau pape) a été nommé conseiller économique à l'ambassade d'Italie, ce qui va le rapprocher considérablement de son idole.

De Vido (qui est aux Kirchner ce qu'Hortefeux était à Sarkozy, Poniatowski à Giscard, ou Pelat à Mitterrand: un dépositaire de bien des combines financières et un grand ordonnateur de magouilles et coups tordus) a évidemment survécu au vent du changement.

De nouvelles taxes visant à limiter les dépenses somptuaires des classes moyennes et supérieures (voitures de luxe importées, yachts etc.) sont mises en place, un accord d'indemnisation de Repsol (suite à la nationalisation d'YPF) est en cours de négociation (pour un montant de 5 milliards de dollars) et on envisagerait même de renégocier le coût du "football para todos". C'est qu'il va falloir faire quelques économies l'an prochain, si l'on veut voir de quoi soigner l'électorat vant les prochaines présidentielles de 2015.

Pagina/12 de dimanche dernier offrait à ses lecteurs un florilège de la "pensée" de Kicillof, dont cette perle: l'accord de libre-échange en cours de négociation entre les USA et l'Europe serait en fait un nouveau plan Marshall pour sauver l'économie europénne. Rien que ça...

Soit Kicillof est complètement con (ce qui me semble exclu) soit, en bon péroniste, il raconte n'importe quoi, selon le bon vieux principe du "plus c'est gros mieux ça passe", pour "embarrar la cancha" selon une expression en vogue à la Campora, organisation des jeunesses kirchnéristes qui est nominalement dirigée par le fils Kirchner (prénommé Maximo, mais usuellement surnommé Minimo en raison de ses capacités limitées) et dont l'élite technocratique est partie depuis quelques années à la conquête des postes de direction des entreprises et administrations publiques avec un très bel appétit.

 

 

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