Que valent-ils vraiment?

Gonzalo Higuain, Ezequiel Lavezzi, Rodrigo Palacio, Marcos Rojo et Lucas Biglia (de gauche à droite): les Argentins devront se montrer intraitables en défense. © Keystone

09.07.2014

coupe du monde • L’Argentine et les Pays-Bas s’affrontent ce soir (22 h) en demi-finale. Le premier test pour les deux équipes. Duel Messi - Robben.

julien pralong

Passionnante affiche qui s’annonce ce soir à Sao Paulo (22 h), en demi-finale de la Coupe du monde, entre les Pays-Bas et l’Argentine. Car même si les deux équipes se sont hissées dans le dernier carré du tournoi, il est encore difficile de réellement savoir ce qu’elles valent. C’est surtout vrai pour l’Argentine, tota- lement Messi-dépendante, dont les quatre fantastiques ne sont plus que deux valides (Messi et Higuain) et, surtout, qui n’a pas encore affronté de grande nation du football au Brésil. Après avoir dominé - sans convaincre - sa poule où figuraient la Bosnie, l’Iran et le Nigeria, l’Albiceleste a éliminé la Suisse et la Belgique qui, même si elles ont des générations intéressantes, ne font pas partie des traditionnels monstres sacrés du ballon rond.

Higuain va confirmer?

Privé donc de Di Maria (adducteurs), le meilleur Argentin du tournoi avec Messi, et sans doute encore d’Agüero (cuisse), Alejandro Sabella doit s’en remettre aux coups de génie de sa Puce, espérer la confirmation du réveil de Higuain (l’unique buteur contre la Belgique) et terminer de fortifier une défense jouissant de peu de crédit, malgré le fait qu’elle n’a concédé que trois buts en cinq matches jusqu’ici. Le sélectionneur, inquiet après la victoire difficile contre le Nige- ria (3-2), a du reste apporté des changements dans le secteur, notamment en quart de finale.

Ayant perdu sa place de titulaire dans l’axe à l’arrivée de Sabella, Martin Demichelis a peut-être gagné son duel avec le décrié Federico Fernandez lors de la partie face aux Belges. Insuffisant au milieu de terrain, Fernando Gago aura lui aussi de la peine à retrouver sa place, occupée par un Lucas Biglia plus défensif et meilleur récupérateur que lui.

Van G(eni)aal

Comme toujours, la Puce sera ainsi surveillée de très près. Cette fois-ci, le Barcelonais devra toutefois s’extirper du piège que ne manquera pas d’essayer de lui tendre Louis Van Gaal, sélectionneur des Pays-Bas et tacticien hors pair. Depuis le début du tournoi, la star oranje, c’est bien lui, Louis Van G(eni)aal, comme l’appellent désormais les médias bataves. Lui et Arjen Robben, bien entendu, dont les rushs spectaculaires ont l’avantage de non seulement plaire au public - et celui de l’Arena Corinthians soutiendra beaucoup les Néerlandais, sur fond de rivalité Bré- sil - Argentine - mais aussi d’être d’une efficacité dévastatrice. Messi versus Robben: le choc à distance promet des étincelles!

Un autre homme voudrait bien avoir droit à son rai de lumière: Robin Van Persie, très discret depuis ses trois réalisations (dont cette délicieuse tête plongeante contre l’Espagne) lors des deux premiers matches de poule. RVP a du reste une revanche à prendre, lui qui n’a jamais marqué le moindre but dans une phase à élimination directe, en cinq tournois (2006 - 2014)! si

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