Pourquoi l'Allemagne va passer la 4e
Amis des comptes ronds et des cycles carrés, il ne vous a pas échappé que le Brésil et l'Italie, les deux seuls nations à quatre titres et plus en Coupe de monde, ont l'un et l'autre conquis leur quatrième graal vingt-quatre ans après le 3e : 1994 après 1970 pour la Seleçao ; 2006 après 1982 pour la Nazionale. On vous rappelle cette coïncidence parce qu'il n'y a aucune raison de casser une si belle symétrie alors que le troisième titre de l'Allemagne remonte à 1990... Comme c'était à l'occasion d'une finale contre l'Argentine (gagnée 1-0), raison de plus pour que la NationalMannschaft l'emporte, non ?
L'Allemagne a toujours ouvert le score lors de ses six matches au Brésil, mais quand elle a été menée, contre le Ghana, Klose a égalisé... 2 minutes après son entrée (2-2). Du banc a aussi jailli Schürrle, préféré, s'il vous plaît, à Gotze. Avec 3 buts en 155 minutes, le joueur de Chelsea est le remplaçant le plus efficace du tournoi. Décisif pour débloquer la prolongation contre l'Algérie (2-1 a.p), il a aggravé deux fois le score contre le Brésil (7-1). Avec Podolski ou le jeune Draxler, voire Müller ou Klose s'il ne débutent pas ensemble, Löw a des atouts en réserve si, vraiment, l'Argentine regimbe.
On vous accorde que l'Allemagne a "seulement" la meilleure attaque (17 buts contre 8 à l'Argentine), alors que l'Argentine a mieux défendu (3 buts concédés contre 4). Mais échangeriez-vous deux barils de Romero, même héroïque dans les tirs au but contre les Pays-Bas, contre un seul de Manuel Neuer ? Si sa charnière est sans doute son maillon le moins fort, l'Allemagne peut compter sur "le meilleur gardien du monde", candidat au Ballon d'Or. En Coupe du monde, éditions 2010 et 2014 confondues, le rempart du Bayern Münich affiche le meilleur ratio de tirs cadrés arrêtés : 86%.