Pola Oloixarac, un trip argentin

L’écriture qui nous balade dans ce dédale littéraire est à l’avenant. Elle est luxuriante, surréaliste, à la limite de la folie parfois. C’est une jungle où l’on progresse à la machette.

Au cœur de ce vertigineux tourbillon, on file le train d’une étudiante en philosophie (son chat se nomme Montaigne) lancée sur les traces d’un anthropologue du 19e siècle et de sa «théorie des transmissions moïques  » qui expliquerait l’inclinaison de l’Homme pour la violence. On suit aussi les expériences désinhibées d’un jeune couple de Buenos Aires ouvert à tous les dérapages : sexe en groupe, drogues dures, fêtes clandestines, piratage informatique.

Certains romans vibrent sur une fréquence qui vous interdit, à vous humble lecteur, d’entrer en résonance. Les Théories sauvages ont été pour nous de ceux-là. Frustrante impression de rester à distance, maintenu de force sur le quai d’embarquement alors que le voyage (le trip) semblait si prometteur.

A.Deb.

Seuil, 253 p.

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