Capitaine du XV de France, comme en juin dernier, Pascal Papé est conscient du défi qui attend les Bleus contre l'Australie, l'Argentine et les Samoa. Il encadrera notamment les nouveaux venus dans cette équipe.
france pape © Panoramic
Pascal Papé, dans quel état d’esprit retrouvez-vous le XV de France ?
Quand on arrive en équipe de France, on est toujours impatient, heureux et très fier de pouvoir représenter son pays. Maintenant, ça y est. On est parti. On ferme la fenêtre Top 14 et on ouvre une grosse fenêtre de l’équipe de France, avec trois tests importants. Il y a énormément de motivation et de plaisir.
Etes-vous un peu fatigué après l’enchaînement des matchs, notamment celui de jeudi avec le Stade Français à Toulon ?
(Sourire) Non, bien sûr que non. On pourrait maintenant faire trois matchs dans la semaine… C’était une semaine un peu chargée, surtout pour nous au Stade Français puisqu’on a affronté les deux plus grosses équipes, Toulouse puis Toulon. On va maintenant se reposer, récupérer un peu aujourd’hui et bien se mettre au travail dès demain (samedi).
Comme au mois de juin, vous serez le capitaine de cette équipe de France en raison de la blessure de Thierry Dusautoir. Comment le vivez-vous ?
Je suis déçu pour Thierry car c’est un élément important de l’équipe. C’est le leader de cette équipe. C’est une déception pour nous. Pour la part, c’est beaucoup de fierté et de plaisir, mais aussi de naturel.
Il sera malgré tout présent ce week-end à Marcoussis…
Oui, c’est une très bonne idée. C’est quelqu’un de charismatique. C’est bien qu’il soit là pour encadrer les nombreux jeunes. Ça fait plaisir de le voir.
« Une bonne pression »
Justement, quel sera votre message auprès de ces jeunes ?
Vous savez maintenant, les jeunes sont professionnels depuis tout petit. Ils vont maintenant rentrer dans le très haut niveau. On leur donnera peut-être quelques conseils mais quand on arrive en équipe de France, il n’y a pas besoin de beaucoup de paroles. Je ne me fais pas de soucis pour eux.
C’est un peu le même scénario qu’au mois de juin en Argentine mais avec une opposition encore plus délicate…
Oui, exactement. C’est une tournée à enjeu, un gros challenge notamment pour le classement de l’équipe à l’IRB. C’est sympa. Il y a une bonne pression. Nous, on n’attend que ça.
Vous allez commencer par le plus gros morceau d’entrée dans cette tournée, face à l’Australie…
L’équipe de France a les moyens mais c’est vrai que l’Australie et même l’Argentine travaillent comme des clubs depuis quatre mois avec le Four Nations. Nous, nous n’aurons que huit jours. Mais je crois qu’on peut le faire. On a le mental pour y arriver mais aussi le talent. C’est un énorme challenge contre l’Australie, qui est la seule équipe à rivaliser avec les Blacks. Il faudra être studieux cette semaine avant ce gros morceau.