Pas tous dans le bon tempo

Si les Bleus ont réalisé un sans-faute jusqu'alors dans le Championnat du monde, tout n'a pas été parfait avec quelques flottements entrevus face au Brésil et à l’Argentine. Certains joueurs sont d'ailleurs en-deçà de leur niveau habituel. Etat des lieux.

Avant d’en terminer avec le premier tour, contre l’Allemagne en fin d’après-midi vendredi, l’équipe de France, ne peut que se réjouir de son bilan comptable jusque-là dans ce Mondial 2013 : quatre matches, quatre victoires. On n'en attendait pas moins face à des adversaires du calibre du Brésil, de l’Argentine, du Monténégro et même de la Tunisie. Les voyants sont au vert, même si les légères blessures des deux pivots, Cédric Sorhaindo (cheville) et Grégoire Detrez (béquille), sont quelque peu venues ternir le tableau.

Voilà pour le tour d’horizon collectif. Individuellement, le bilan est beaucoup moins équilibré. Si certains joueurs, notamment Nikola Karabatic, Samuel Honrubia et Thierry Omeyer, sont apparus très performants à Granollers, on ne peut pas en dire autant de tout le monde, à commencer par Xavier Barachet. Le gaucher n°1 de la base arrière, si précieux lors de la conquête du titre mondial en Suède il y a deux ans, se cherche énormément depuis le début de la compétition. Si sa première sortie face à la Tunisie n’avait rien eu d’inquiétante, ses trois performances qui ont suivi posent question. Et Claude Onesta a déjà annoncé qu'il était prêt à relancer le droitier Jérôme Fernandez sur le poste si les choses n’évoluaient pas, sachant que Sébastien Bosquet n’a pas non plus montré grand-chose depuis samedi dernier.

Barachet et la méthode Coué

Interrogé sur son niveau de jeu, Barachet adopte la méthode Coué. "Je me sens bien, même si les Jeux Olympiques ont laissé des traces, nous confiait le joueur de l’Atletico Madrid mercredi soir à l’issue de la rencontre face à l’Argentine (35-23). Pourtant encore une fois hésitant, et surtout très timide en attaque, il ne déviait pas de sa ligne de conduite. "Je suis en confiance, tout va bien, vraiment." Une réaction de sa part est toutefois attendue s’il ne veut pas perdre la confiance de son sélectionneur qui fait tout pour le relancer. Révélé lui aussi en Suède en 2011, William Accambray connait également des débuts délicats. Le puissant arrière de Montpellier peine à trouver de la justesse dans ses tirs et, concurrencé par Daniel Narcisse, Nikola Karabatic et Jérôme Fernandez, il ne joue pas autant qu’il l’aimerait.

"William n'est pas au niveau qu'on peut espérer", se désole presque Claude Onesta qui a néanmoins moins de souci à se faire au sujet du Cannois tant il dispose de profondeur et de talent sur ce poste. Reste que si le Montpelliérain, héros du quart de finale olympique face à l’Espagne, va vite devoir retrouver de sa superbe s’il veut activement participer à la deuxième partie du Mondial. C’est encore plus vrai pour Grégoire Detrez, le pivot de Chambéry, installé dans le rôle de doublure de Cédric Sorhaindo du fait de l’absence de Bertrand Gille. L’ancien Nîmois, malheureux de s’être blessé le jour où il était le seul pivot valide, n’arrive pas à se lâcher. D’où l’importance, pour l’équipe de France, du rapide rétablissement de Sorhaindo.

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