• La Résistance iranienne souligne la nécessité pour le Conseil de sécurité de l'ONU de mettre en place un tribunal international pour juger les dirigeants du régime iranien pour terrorisme et crime contre l'humanité
Dans un acte d'accusation complémentaire de 500 pages, le procureur argentin Alberto Nisman a publié d'autres documents et éléments de preuve sur la responsabilité du régime iranien dans l'attentat contre l'AMIA en juillet 1994 à Buenos Aires. Il a confirmé les mandats d'arrêt contre sept dirigeants de ce régime coupables de cet attentat terroriste. Il s’agit de Ali Akbar Rafsandjani, alors président des mollahs et actuel chef du Conseil de détermination des intérêts de l’Etat, Ali Akbar Velayati, alors ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller de Khamenei, Mohsen Rezaï, alors commandant des gardiens de la révolution et actuel secrétaire du Conseil de détermination ; Ahmad Vahidi, alors commandant de la Force terroriste Qods et ministre de la Défense sous Ahmadinejad ; Mohsen Rabbani, l'attaché culturel de l’époque et Ahmadreza Asghari, alors troisième secrétaire de l'ambassade en Argentine.
Dans cet acte d'accusation complété, ainsi que celui d'origine présenté à la cour en 2006, le procureur se réfère à des conférences de presse, interviews et déclarations aux médias du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI ), ainsi que des témoignages de feu M. Ebrahim Zakeri, alors président de la commission de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme du CNRI, et de M. Hadi Roshanravani, membre de cette commission, qui révélaient en détails le rôle exact du régime iranien dans ce crime.
Le 10 août 1994, soit trois semaines après l'attentat de l'AMIA, dans une conférence de presse à Washington, en présence de dizaines de journalistes, la Résistance iranienne soulignait que l'attentat avait été planifié et organisé par le Conseil suprême de sécurité nationale de la dictature religieuse. Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU le 20 août, la Résistance iranienne expliquait le rôle du régime iranien et appelait à un embargo en pétrole et en armes à son encontre, ainsi que l'expulsion des représentants de ce régime illégitime de la communauté internationale. Elle soulignait que la rupture de l’aide politique, économique et militaire et le boycott diplomatique était la seule solution pour contenir son terrorisme et sa barbarie, accélérer l’instauration de la démocratie en Iran, et mettre fin à la tragédie la plus inquiétante de la fin du XXe siècle.
Le complément d’acte d'accusation qui a soulevé les craintes de la théocratie a été présenté au tribunal en mai. Ces derniers mois, le régime a travaillé dur pour clore ce dossier via des accords et des concessions économiques et il a conclu un accord avec le gouvernement argentin le 27 janvier 2013 pour former une commission d’enquête mixte sur cette affaire.
L'acte d'accusation du procureur argentin expose en détails le réseau terroriste du régime iranien dans plusieurs pays latino-américains qui travaillent sous le couvert d'associations culturelles et religieuses. Il montre que ce réseau, impliqué dans l'attentat contre l'AMIA, a mené de nombreuses opérations terroristes dans la région.
Après la découverte du complot pour faire exploser l'aéroport JFK à New York, l'arrestation d'un agent du nom d’Abdulqadir et la divulgation de ses communications permanentes avec Mohsen Rabbani, le personnage clé de l'attentat de 1994 de Buenos Aires, le procureur argentin a ouvert une nouvelle enquête et comme l'indique l'acte d'accusation, a conclu que ses précédentes conclusions sur l'implication du régime iranien dans le crime de l’AMIA étaient exactes. Abdoulqadir avait fait de nombreux voyages en Iran et lors de son arrestation, il était en route pour l'Iran via Trinidad et le Venezuela. Son arrestation a permis de révéler les fonctions et les dimensions des réseaux terroristes du régime iranien en Amérique latine et dans la mer des Caraïbes.
Mohsen Rabbani est retourné à Téhéran après l’attentat contre l’AMIA. Il est actuellement directeur de l’institution culturelle «Andicheh Charq (la mentalité de l’Orient) » et conseiller du président de « Jame'eh al-Mostafa » à Qom qui est le centre de formation terroristes des étrangers de divers pays sous le couvert de missionnaires religieux et culturels.
Les dirigeants et des agents du régime des mollahs ne font pas l'objet de poursuites judiciaires uniquement en Argentine. L’appareil judiciaire allemand les a reconnus coupables de l'assassinat de dirigeants kurdes iraniens au restaurant Mykonos à Berlin en 1992 et a lancé des actes d'accusation pour un certain nombre d'entre eux. Certains des criminels poursuivis par l’Argentine ont été reconnus coupables par un juge suisse pour leur implication dans l'assassinat du professeur Kazem Radjavi, grand martyr de droits de l'homme, en 1990, et le juge Jean Antenin a lancé un mandat d'arrêt international en 2006 contre Ali Fallahian. Les juges italiens accusent le régime iranien de l'assassinat de Mohammad-Hossein Naghdi, représentant du CNRI dans ce pays. Le rôle des dirigeants du régime, comme Manouchehr Mottaki, alors ambassadeur du régime en Turquie puis ministre des Affaires étrangères d'Ahmadinejad, dans l'assassinat et l'enlèvement de membres l'Ompi, du CNRI, de l'opposition iranienne et des intellectuels anti-intégristes a été prouvé.
En outre, le tribunal spécial pour le terrorisme de Washington a rendu des dizaines de jugements sur le rôle direct de Khamenei, Rafsandjani, Fallahian, le corps des gardiens de la révolution et le gouvernement, et les désignant responsables de crimes terroristes dans divers pays. Il a condamné ce régime à des amendes massives.
Cependant, le régime de Téhéran n'a jamais répondu aux demandes de ces pays de livrer les criminels aux autorités judiciaires pour répondre aux enquêtes et à la justice.
Soulignant que jamais autant de dirigeants d’un pays n’auront été autant impliqués dans des assassinats criminels sur le plan international, considérant que bon nombre de ces opérations terroristes sont à l’évidence des crimes contre l'humanité, et vu que laisser ces crimes impunis encourage le régime à poursuivre et étendre sa politique d'exportation du terrorisme, la Résistance iranienne appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à mettre en place un tribunal international afin de juger les dirigeants de ce régime pour leur participation active dans l'exportation du terrorisme et pour crimes contre l'humanité, et de ne pas laisser sans réponse au XXIe siècle l'un des pires cas de crime contre l'humanité. Ne prêter aucune attention aux crimes contre l'humanité non seulement encourage ce régime à poursuivre ces crimes, mais aussi à continuer de transgresser le droit international et à mener son projet d'arme nucléaire.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 12 août 2013