Les Pumas disputent leur deuxième demi-finale mondiale dimanche face à l'Australie. A l'image de Nicolas Sanchez, ancien ouvreur de Bordeaux-Bègles et de Toulon, l'Argentine aborde avec sérénité un match qui peut la faire entrer dans l'histoire.
France Bleu : Que faisiez vous en 2007 quand l’Argentine avait atteint les demi-finales pour la première fois ?_
Nicolas Sanchez_ : J‘étais en France. On était venu voir la coupe du monde avec l’équipe de Tucuma. J’étais en vacances. A l’époque, penser à jouer une demi-finale de coupe du monde, c’était impossible. Aujourd’hui je suis très content d’être ici.
Êtes-vous encore dans l’euphorie ?
Non. On a passé le match contre l’Irlande. On a tout gardé. Maintenant on pense à l’Australie et on se dit que ça va être très difficile pour nous. On est tranquille, tout le groupe est très tranquille. On attend le match mais on n’est pas stressé. Pas encore.
Il y avait beaucoup de rires malgré la pluie ce matin à l’entraînement ?
On s’entraîne comme ça, à chaque fois. Ce n’est pas une blague. Mais on est sérieux aussi et on va construire petit à petit notre match face à l’Australie.
On a un bon jeu, on le sait. Mais l’exigence augmente de plus en plus. On sait qu’on doit faire un match parfait si on veut gagner contre l’Australie.
Quelles différences entre l’Irlande et l’Australie ?
Le jeu australien est très différent. Ils ont des mecs qui jouent partout. Ils peuvent jouer au près mais aussi jouer au large donc ça va être un match très difficile. Sur le plan physique aussi.
Quels sont vos atouts ?
On a un bon jeu, on le sait. Mais l’exigence augmente de plus en plus. On sait qu’on doit faire un match parfait si on veut gagner contre l’Australie.
Vous redoutez le défi physique ?
Contre l’Irlande, on a gagné les un contre un mais contre l’Australie ça va être plus difficile. Avec Folau ou Kuridrani, ils ont des joueurs très costauds. C’est difficile à défendre.
Ici, on profite de tout mais on s'en fout de l'Angleterre
Ils vous font peur ?
On joue deux fois par an contre eux. Il y a du respect mais on va jouer à fond. La pression monte à chaque fois. On a joué avec beaucoup de passion contre l’Irlande. Maintenant, ça va être un truc de fou.
Vous êtes à Bagshot, dans le centre d’entraînement de l’Angleterre. Ça vous fait quelque chose ?
Non. On profite de l’hôtel, des terrains, de la salle de muscu, de tout. C’est énorme pour nous d’être ici mais on s’en fout de l’Angleterre (rires).
Vous avez des nouvelles de Diego Maradona ?
Non, pas encore. Il avait dit que si on gagnait les quarts de finale, il viendrait.
Un mot sur votre coéquipier Juan Imhoff qui est en pleine forme…
Il a fait quatre matches énormes avec nous. Il fait des matches comme ça aussi avec le Racing. Pour nous c’est important de l’avoir.
Mario Ledesma, on parlera avec lui après le match. Pas avant.
Avez-vous appelé Mario Ledesma pour avoir des infos sur la mêlée australienne ?
Non. On parlera avec lui après le match. Pas avant.
Est-ce que le fait d’avoir battu cette équipe il y a un an change quelque chose ?
Oui pour nous c’est important. On sait qu’on est capable de les battre même si ça va être un match très difficile. Il ont gagné le Rugby Championship, n’ont pas encore perdu dans cette coupe du monde. Ça va être un match énorme. Il y a peut-être moins de pression car si on perd c’est normal. Mais pour nous c’est un challenge. Si on gagne, ça va être énorme.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Toulon avec Bernard Laporte ?
J’ai beaucoup de souvenirs des conseils de Bernard. J’ai passé six mois énormes à Toulon C’est un très bon coach. J’aime bien quand il s’énerve et quand il parle fort.
Je n'ai pas beaucoup joué à Bordeaux. Aujourd'hui j'ai la confiance du coach. C'est tout.
Que vous a appris le Top 14 ?
Tu joues toutes les semaines des matchs qui ressemblent au rugby international. Pour l’expérience, c’est très long.
Les débuts avec Bordeaux ont pourtant été compliqués. Qu’avez-vous changé ?
Pour moi, rien. Je n’ai pas beaucoup joué à Bordeaux. Aujourd’hui, j’ai la confiance du coach. C’est tout.
On n’a pas vu beaucoup de drops dans cette coupe du monde. Ça peut changer ?
J’ai tapé un drop contre l’Irlande, c’était nul. Mais je pense que le pourcentage de réussite des buteurs va être capital dans ce type de match.
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