Bougés, les favoris. A l’instar de l’Argentine, rattrapée par le Paraguay alors qu’elle menait 2 à 0 (2-2), ou de la Colombie, surprise par le Venezuela (0-1), le Brésil aura connu une entrée en matière pour le moins délicate dans cette Copa America. Sauf qu’à la différence des sélections colombienne et argentine, la Seleçao sera finalement parvenue à s’extraire des griffes de son adversaire et à s’adjuger les trois points de la victoire (2-1).
Un but in extremis de Douglas, idéalement servi par Neymar, dans le temps additionnel (90e+2) aura ainsi permis à la sélection emmenée par Dunga d’éviter de justesse le piège tendu par le Pérou, parvenu à ouvrir le score dès la 3e minute de jeu par l’intermédiaire de Christian Cueva, avant que Neymar, en bon capitaine, ne prenne ses responsabilités et ne remette dans la foulée les compteurs à égalité de la tête (5e), sur un amour de centre distillé par son coéquipier barcelonais Daniel Alves.
Neymar buteur, Neymar passeur. A l’heure où sa sélection, bousculée par de vaillants péruviens, est apparue sur courant alternatif, la pépite barcelonaise, véritable maître à jouer d’une Seleçao revancharde après le fiasco du Mondial 2014, et la cinglante raclée infligée par le futur champion du monde allemand en demi-finales (7-1), a répondu présent. Neymar a surtout évité à sa sélection, prétendante au titre et bien décidée à accrochée une neuvième étoile à son tableau de chasse, une première désillusion dans cette nouvelle campagne sud-américaine.
"Je suis très content d’avoir aidé mes coéquipiers. Je pense que nous avons fait une bonne partie même si cela n’a pas été notre meilleur match, a lâché l’artificier barcelonais à El Mundo Deportivo. Nous nous sommes créés beaucoup d’occasions et nous avons réussi à nous en sortir, c’est le plus important. Tous les débuts sont difficiles, surtout dans une compétition comme celle-là, sud-américaine, avec la rivalité qu’il y a entre toutes les équipes".