L’Union européenne n’est « pas encore prête » pour l’échange d’offres tarifaires préalable à tout accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur, a reconnu jeudi à Bruxelles la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.
Elle s’exprimait à l’issue d’une réunion avec des ministres de quatre des cinq Etats membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), en marge du sommet UE-Celac dans la capitale européenne.
« Nous ne sommes pas encore prêts (pour cette échange d’offres). Personne n’est vraiment prêt. C’est pourquoi nous avons décidé aujourd’hui d’augmenter notre travail » sur le plan technique, a dit Mme Malmström, qui s’exprimait aux côtés du ministre brésilien des relations extérieures, Mauro Vieira, dont le pays préside actuellement le Mercosur.
La commissaire européenne au Commerce comptait profiter du sommet avec la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) pour tenter de débloquer, avec les ministres du Mercosur, les négociations en vue d’un accord commercial de grande ampleur UE-Mercosur, qui piétinent depuis plus de dix ans.
Elle a dû se rendre à l’évidence qu’il fallait encore « du travail préparatoire », des deux côtés de l’Atlantique, sur les conditions d’accès à ses marchés que chaque partenaire pourra offrir à l’autre. Plusieurs points restent à clarifier sur le champ de l’accord, les indications géographiques et les dossiers sanitaires et phytosanitaires, a souligné la commissaire. « Nous espérons que nous aurons la possibilité d’échanger ces offres d’ici à la fin de l’année », a-t-elle ajouté.
Interrogé lors de la conférence de presse de clôture du sommet UE-Celac, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s’est montré optimiste en assurant que « les choses bougent dans la bonne direction ».
Le Mercosur est un bloc économique formé par le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay, l’Argentine, rejoints plus récemment le Venezuela.