NEW YORK (Nations unies), États-Unis - Le ministre argentin des Affaires étrangères, Hector Timerman, a rencontré lundi à New York le président en exercice du Conseil de sécurité pour tenter d'obtenir la libération du navire-école Libertad mais ce dernier a estimé que le Conseil n'était pas habilité à traiter ce dossier.
Le navire est retenu depuis le 2 octobre au port de Tema au Ghana, à la demande du fonds spéculatif NML, basé aux îles Caïmans, qui réclame à Buenos Aires une dette de plus de 370 millions de dollars (283 millions d'euros).
"Nous avons demandé à l'ambassadeur (du Guatemala Gert) Rosenthal, de transmettre aux membres du Conseil des informations" sur ce dossier, a déclaré à la presse M. Timerman, ajoutant que le blocage du navire était "une action totalement illégale du point de vue du droit international".
M. Rosenthal, qui préside le Conseil en octobre, a expliqué que celui-ci n'était pas compétent en la matière. "Le Conseil s'occupe de maintenir la paix et de la sécurité internationale et cette affaire ne menace pas vraiment la paix internationale", a-t-il estimé. Il a cependant reconnu qu'il s'agissait d'un "problème de droit international".
Selon l'Argentine, la décision du Ghana de retenir le navire viole les traités internationaux et c'est pourquoi la présidente argentine Cristina Kirchner a envoyé M. Timerman à l'ONU, où il doit aussi rencontrer lundi le secrétaire général Ban Ki-moon et le président de l'Assemblée générale Vuk Jeremic.