L'opposition: le procureur argentin allait prouver'implication de l'Iran contre le centre juif
Des experts argentins n'écartaient pas mardi la thèse du suicide du procureur Alberto Nisman à la suicide de l'autopsie lundi en dépit du fait qu'aucune trace de poudre n'avait été retrouvée sur ses doigts, rapporte le journal argentin Clarin.
Les autorités judiciaires de Buenos Aires affirmaient lundi que la thèse du suicide restait la plus probable d'après les éléments de l'enquête et les résultats de l'autopsie.
Un parti d'opposition maintient néanmoins la thèse de l'assassinat.
Au lendemain de l'annonce de la mort du procureur Alberto Nisman, magistrat qui accusait la présidente argentine Cristina Kirchner d’entrave au profit de l’Iran dans l’enquête sur l’attentat de la mutuelle juive AMIA (85 morts en 1994), de nombreux manifestants réclament justice et contestent la thèse du "suicide".
Nisman a été retrouvé mort quelques heures avant de présenter aux parlementaires des preuves de ses accusations contre Mme Kirchner et le ministre des Affaires étrangères Timerman coupables d’après lui d’avoir préparé "un plan d’impunité" pour "protéger les fugitifs iraniens".
Le slogan "Yo Soy Nisman" ("Je suis Nisman") était ainsi scandé par la foule à Buenos Aires dès lundi soir et figurait sur les pancartes, en référence à l'élan planétaire "Je suis Charlie", après les attentats à Paris.
Le hashtag #YoSoyNisman figure également en tête des tendances sur Twitter où les utilisateurs appellent à manifester et dénoncent l'injustice.
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Selon les médias argentins, les manifestants ont commencé à se masser Plaza de Mayo et Plaza Moreno aux alentours de 20 heures, réclamant "justice" et éclaircissement sur la mort du procureur.
"Fini les mensonges", criaient les protestataires, d'après la presse locale.
"C’est un nouvel attentat contre la République", s’est ému lundi Sergio Bergman, rabbin et député du PRO, parti conservateur d’opposition.
Kirchner réagit sur Facebook
La présidente argentine Kristina Kirchner s'est quant à elle exprimé via les réseaux sociaux en publiant un long message sur Facebook dans lequel elle appuie la thèse du suicide et s'évertue à dissiper tous les doutes.
"La mort d'une personne est toujours synonyme de douleur (...) tout comme le suicide auquel s'ajoutent stupeur et interrogations. Qu'est-ce qui a conduit une personne à prendre la terrible décision de se tuer?", peut-on lire dans sa déclaration intitulé "AMIA. Encore une fois: tragédie, confusion, mensonges et interrogations".
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La présidente poursuit en expliquant que son implication dans cette affaire "a toujours été d'honorer la mémoire des victimes", la recherche de la vérité et de la justice.
Elle insiste également sur la complexité du dossier et fait part des zones d'ombres, "erreurs, confusions et contradictions" avant d'énumérer les questions qui demeurent sans réponse.