Cette année, c’est à la chaleureuse Buenos Aires que revient l’hommage de Montréal en lumière, et les curieux venus hier soir goûter le menu 5 services de Hugo Macchia, chef au restaurant « Sucre » de Buenos Aires, étaient nombreux à l’Auberge Saint-Gabriel.
« C’est un menu élaboré à partir de quelques plats typiques servis à mon restaurant de Buenos Aires et que j’ai adaptés », dit-il. L’on n’a qu’à penser à l’os à mœlle grillé sur la braise et servi accompagné de coriandre et de câpres sur du pain artisanal. Un délice, pour autant que le gras ne nous rebute pas.
Et qu’est-ce que selon lui un plat typiquement argentin? « En général, un plat typique argentin fait référence au barbecue », dit le Chef Macchia. « Le bœuf est alors braisé et cuisiné avec une sauce et des épices typiquement argentine », ajoute-t-il, en faisant sûrement référence au Chimichurri, qui relevaient hier soir au moins l’un des plats servis. Selon lui, les gens devraient se rendre en Argentine avec l’idée de faire l’expérience de toutes les cuisines. « Chaque région a ses saveurs », a-t-il tenu à souligner. Le ceviche de thon Hamachi, servi en entrée, a quant à lui volé la vedette aux crevettes sauvages (étrangement pâteuses et crémeuses !) mais a laissé de la scène à l’entrecôte vieilli 20 jours, délicieusement grillé sur la braise. Un pur délice. Pour dessert, un luflee de citron (genre de pana cotta) qui ne passera pas à l’histoire parce qu’éclipsé par son prédécesseur au beurre et au chocolat. Encore ce soir. 95$ avant vin, taxes et service.
Chez Alexandre et Fils, c’est Pablo Massey (à droit sur la photo) qui prend le contrôle des cuisines jusqu’à dimanche. Émule argentine du Québécois Ricardo (beau et bon Jack gentil et talentueux) ce chef semble à la fois cumuler succès, livres de cuisine et articles dans la presse glamour de son pays. Le menu qu’il nous propose chez Alexandre et Fils est ce qu’il qualifie de « traditionnellement argentin et sophistiqué ». « Nous avons eu une importante vague d’immigration italienne dans les années 40 », explique-t-il en expliquant les origines de la polenta outrageusement onctueuse qu’il servira accompagné de poisson jusqu’à demain soir. L’on va faire l’expérience du menu gastronomique autant pour la pièce de bœuf servie en portion gigantesque, qui n’a d’égal que la saveur, ainsi que pour le dessert, qui n’est rien de moins que l’apothéose. Un mot : dulce de leche. 60$ avant taxes, vin et service.
Pour voir les places disponibles dans les restaurants durant le Festival :