Montcuq. La haute couture, de l’Argentine au Quercy

Arturo Costanzo, dans son atelier à Lebreil, met la dernière touche à un superbe bustier.

Arturo Costanzo, dans son atelier à Lebreil, met la dernière touche à un superbe bustier.


Le couturier argentin Arturo Costanzo a ouvert, il y a cinq ans, un atelier de haute couture, à Lebreil. Il va inaugurer dimanche une boutique à Montcuq, pour y proposer ses créations. Rencontre avec un surdoué du «tout fait main» .

Quel a été votre parcours de l'Argentine au Quercy blanc ?

Je suis Argentin par ma mère et Italien par mon père. J'ai grandi à Buenos Aires que j'ai quittée pour Madrid, puis Milan, pour faire de la couture. Je suis arrivé à Paris en 1980, où j'ai travaillé à la préparation de la collection de Thierry Mugler. J'avais des attaches familiales en Quercy blanc, de belles relations et des liens amicaux très forts. J'ai choisi de m'y installer en 2008.

La haute couture évoque le luxe et les palaces parisiens. Est-il facile de faire carrière dans un petit village du Lot ?

C'est un vrai challenge d'être créatif dans un milieu rural. Nous ne sommes pas très nombreux à avoir fait ce choix! J'ai voulu développer ce que j'aime faire, être fidèle à la démarche que j'ai choisie, réaliser mes envies et mes objectifs.

Quel est le style de vos créations ?

Je fabrique des pièces uniques, sur mesure, ou en très petites séries, des tenues de soirée glamour, robes de mariée, robes en laine, boléros et bustiers, étoles, capes et manteaux, ainsi que des accessoires, sacs à main, ceintures, écharpes. Mais je propose aussi un prêt-à-porter classique et chic, robes d'été en coton, ensembles fluides, tee-shirts. Il y en a pour toutes les bourses. Les matières sont nobles et travaillées entièrement à la main, laine, soie, satin, mousseline et organza, cachemire, cuir, parfois rehaussées de dentelle, de perles, de paillettes et de fleurs.

A quelle clientèle vous adressez-vous ?

J'ai une clientèle fidèle de Parisiennes et de Toulousaines, et des étrangères de passage. Mais je travaille aussi dans la région. Vivre à la campagne n'empêche pas certaines femmes de vouloir être belles et bien habillées.

Comment commercialisez-vous vos modèles ?

J'organise plusieurs fois par an des défilés et des ventes dans des lieux prestigieux, ou lors de manifestations d'art. En août ce sera un défilé au château du Cayrou, à Puy-l'Evêque, et en novembre à l'Orangeraie, près de Toulouse.

Leave a Reply