Mondial 2014 : face à la Belgique, l’Argentine présentera un génie …

Publicité

C

'était en 1986, en demi-finale du Mondial mexicain. La Belgique avait payé pour savoir qu'il n'y a parfois pas besoin de plus qu'un génie et dix fidèles soldats pour gagner un match. Le génie en question s'appelait Maradona, qui avait inscrit les deux buts de la victoire argentine (2-0), dont un à l'issue d'une percée magnifique éclipsée dans la mémoire collective par son chef-d'œuvre du tour précédent contre l'Angleterre.

Publicité

Jusqu'à cette année, les Diables Rouges n'avaient plus connu une génération aussi douée, et pour tenter de faire aussi bien qu'en 1986, ils vont donc retrouver l'Albiceleste, guidée par un autre génie, Lionel Messi. Le match d'aujourd'hui évoque d'abord l'idée d'un affrontement entre le n° 10 argentin et son homologue belge Eden Hazard. Mais la réalité est plus complexe : depuis le début du tournoi, il y a côté belge Hazard et les dix autres, quand en face, c'est Messi sans les autres.

Avec quatre buts marqués, un provoqué et un offert sur un plateau à Di Maria contre la Suisse, l'attaquant de Barcelone est au cœur de six des sept buts de son équipe, qu'il a presque portée à lui seul jusque dans le Top 8.

« Messi est très seul. L'équipe ne fait pas de changements de rythme, il n'y a pas de mouvements en attaque », a estimé un Maradona très inquiet. « Ils doivent se mettre dans la tête que nous ne pouvons pas être le''Sporting Messi''. Peut-être qu'il peut marquer un superbe but. Mais si ça ne marche pas pour le gamin, qu'on ne vienne pas lui sauter dessus demain pour en faire le coupable du désastre argentin », a-t-il ajouté.

Les Belges voient plus loin

La Belgique, elle, continue à voir grand. « Je ne suis pas là pour fêter, je suis là pour gagner des matchs, c'est ça notre but. Les places d'honneur, ça ne m'intéresse pas », a ainsi lâché le sélectionneur Marc Wilmots. « Une fois en quart, on doit avoir une seule idée : aller en finale. Les joueurs veulent y aller », a-t-il ajouté.

La Belgique et sa jeunesse ont des atouts et des raisons d'y croire. À défaut d'être régulier, Hazard a souvent été décisif. De Bruyne, positionné comme un meneur de jeu, réussit un excellent Mondial, alors que Lukaku, Origi ou Mirallas ont tous été dangereux à un moment ou à un autre. La Belgique peut aussi compter sur une défense qui n'a pris que deux buts en quatre matchs et un gardien parmi les meilleurs du monde.

Alors, de quoi les Belges peuvent-ils avoir peur ? D'un Messi qui peut tout renverser d'une course, d'un dribble ou d'une frappe ? Vingt-huit ans plus tard, les Diables Rouges veulent une revanche et ils n'ont peur de rien. Mais gare aux fantômes...

Leave a Reply