Même s’il n’a remporté aucun titre majeur, Lionel Messi a encore éclaboussé la planète football de tout son talent en réalisant un fabuleux record avec 91 buts marqués. La rédaction l'a placé à la 3e place du classement des sportifs «Monde» de l'année.
91 buts. Tel est finalement le faramineux total de réalisations atteint par Lionel Messi en 2012. Un chiffre quasiment irréel, qui permet à l’attaquant blaugrana d’effacer des tablettes les 85 unités de Gerd Müller. L’avant-centre allemand aurait pourtant pu croire son record éternel, comme celui de Just Fontaine avec ses 13 buts en une seule édition de Coupe du monde. Mais aucune défense actuelle ne résiste à l’Argentin. La preuve puisque celui-ci tourne à la moyenne extravagante d’1,3 réalisation par match. Soit, pour être précis, 79 buts inscrits en 60 matches avec Barcelone, ainsi que 12 réalisations en 9 rencontres disputées sous le maillot de l’Argentine. Qu’importe, du coup, l’inutile polémique entourant ce record (Ndlr : qui appartiendrait en fait à l’attaquant zambien des Kazbwe Warriors, Godfrey Chitalu, avec 107 buts en 1972, sans que ce chiffre ne soit démontrable officiellement), tant l’exploit est considérable. Surtout de nos jours, face à des arrière-gardes souvent renforcées et nettement mieux préparées et plus athlétiques qu’auparavant.
A Barcelone à vie ?
Mais au-delà de ce record monumental, ce qui permet à Messi de faire quasiment l’unanimité se situe aussi, et surtout, au niveau de sa mentalité. Contrairement à un Cristiano Ronaldo que certains aiment comparer au personnage de dessin animé Calimero pour sa propension à se plaindre tout le temps, l’Argentin ne dit jamais un mot plus haut que l’autre. Contrairement aussi à tant de footballeurs qui confondent gazon et piscine et qui paraissent souffrir d’une fracture de la jambe à chaque contact, le Blaugrana n’est pas joueur à en rajouter, ni à rester au sol. Et puis il y a cet attachement à son club qui plaide en sa faveur auprès des éternels romantiques du ballon rond. Ainsi, lorsque Messi annonce qu’il aimerait faire toute sa carrière à Barcelone, il ne s’agit pas d’un simple effet d’annonce. Non, quelques semaines plus tard, «la Puce» s’exécute en prolongeant son contrat jusqu’en 2018. Sans faire de vagues. Et en refusant apparemment un pont d’or en provenance d’un club russe qui lui proposait 30 millions d’euros par saison sur une durée de trois ans.
Alors évidemment, avec son nouveau salaire de 16 millions d’euros annuel, le Gaucho n’est pas à plaindre et n’émarge pas dans la colonne des smicards du football. Ce qui n’empêche qu’il a ce mérite, simple, de savoir où se trouvent son intérêt et son bonheur, au sein d’un club qui l’a toujours couvé et protégé. Sans parler de ses affinités techniques avec les Xavi ou Andres Iniesta, pour ne citer que ceux-là. Tous ces arguments suffiront-ils pour qu’il obtienne un quatrième Ballon d’Or d’affilée en début d’année prochaine ? C’est fort probable, même si son année 2012 comportera un bémol : l’absence de titres majeurs avec le Barça puisque le Real Madrid a reconquis la Liga pendant que Chelsea faisait chuter les Blaugrana en demi-finales de la Ligue des champions. Une élimination lors de laquelle Messi avait d’ailleurs loupé un penalty lors du match retour, qui aurait permis aux Catalans d’accéder à la finale. Un échec qui, au vu de la suite de son année, ne démontrera qu’une vérité universelle : personne n’est parfait. Même un joueur à 91 buts.
La carrière de Lionel Messi en images :
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