Une série de services déterminante en début de première manche a lancé son match et celui de sa formation, alors menée 2-6. Pour sa première titularisation sous les couleurs nantaises, mercredi soir contre les Roumaines de Bacau (3-0), Mélisa Callo n'a pas déçu. « C'est amusant car le service n'est pas franchement mon fort, reconnaît la pointue argentine. Mais Sylvain (Quinquis) m'a demandé de servir près de la ligne et cela m'a rassuré. » Son entraîneur place ça sur l'expérience de l'ancienne internationale sud-américaine : « Elle a servi aux bons endroits. »
À l'arrivée, une série de quatre points qui a permis à sa formation de revenir à 6-6 et de ne pas douter. Et de chauffer la salle Mangin-Beaulieu, bien garnie pour cette première rencontre de Ligue des Champions à domicile. La première d'un club nantais évoluant en salle. « Le public est fabuleux ici, compare d'ailleurs Mélisa Callo, passée par Calais et Venelles. Que ce soit à Saint-Jo ou là, dans cette salle, il est toujours derrière nous. Il met beaucoup d'ambiance. C'est l'un, voire le meilleur de notre championnat. »
Mélisa Callo a d'ailleurs eu le temps de l'apprécier à sa juste valeur. Sa première dans le six de départ nantais, elle l'a attendue. Vérifiant ainsi que la patience est une qualité indispensable quand on est sportif de haut niveau. Mélisa Callo l'a vérifié en ce début de saison.
Une polyvalence intéressante
La pointue argentine, née à Mendoza il y a 29 ans, arrivée de Venelles cet été, a dû patienter un mois complet et huit matches avant de démarrer une rencontre officielle. La faute à une blessure aux abdominaux contractée à la fin du premier cycle de la préparation estivale. « Ce fut lié à la fatigue, reconnaît Dominique Duvivier, en charge de la préparation physique de l'équipe pro. Nous sortions de la 3e semaine, la plus chargée, avec 24 heures de travail et nous avions enchaîné par un tournoi à Carpiquet (Calvados). Mélisa s'est blessée à cette occasion. »
Pour avoir voulu reprendre trop vite, cette jeune maman a rechuté. « À l'arrivée, elle a manqué six semaines complètes et toute la préparation. Dans ces cas-là, on repart de zéro », insiste l'adjoint de Sylvain Quinquis. Alors il faudra un peu de temps encore à Mélisa Callo pour retrouver sa forme optimale. « Elle progresse bien », se réjouit son coach qui devait faire sans Els Vandesteene, victime à son tour d'une élongation aux abdos. Entrée dans les moments chauds en Coupe de France à Istres, la compatriote de Messi a ensuite apporté sa polyvalence contre Mulhouse en LAF, samedi dernier (3-2). « Je vais monter en puissance au fil des matches car j'ai besoin de beaucoup de ballons pour m'exprimer pleinement », souligne-t-elle.
L'atout maître de Mélisa Callo (6 points), dont le profil correspond bien au jeu rapide souhaité par le staff nantais, est sa capacité à évoluer en bout de filet ou comme réceptionneuse-attaquante, comme ce fut le cas à Venelles. « Je l'ai toujours connue sur le poste 4, reconnaît son équipière Angie Bland. Mais elle a effectivement un vrai talent de pointue. » Et une manière de frapper le ballon proche de celle des finisseurs masculins.