Matchs amicaux : ce qu’il faut retenir

De nombreuses sélections étaient de sortie, hier soir, pour leur dernière répétition générale avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde. Si l’Argentine et l’Espagne semblent prêtes, la Belgique et l’Angleterre ont connu quelques soucis.

 

Belgique – Tunisie (1-0)

Une victoire au forceps ! Face à la Tunisie, la Belgique a bien crû qu’elle n’y arriverait jamais. Dominatrice, elle a souvent buté sur le mur tunisien, bien recroquevillé aux abords de la surface de Ben Mustapha. Et quand ce n’était pas un arrêt du gardien ou une imprécision technique des latéraux, les Diables Rouges étaient stoppés par la jambe d’un défenseur. En fin de première mi-temps, la grêle s’est même mêlée aux débats, obligeant l’arbitre à interrompre la partie pendant près d’une demi heure. Cela n’a pas bouleversé le scénario de la partie tout comme l’exclusion de Jemal du côté des Aigles de Carthage. Il a fallu l’entrée du « Supersub », Dries Mertens, pour donner un souffle nouveau à l’équipe, seulement cassé par la blessure de Lukaku. A dix jours de son premier rendez-vous contre l’Algérie et après des prestations sans éclat face au Luxembourg et à la Suède, la formation de Marc Wilmots se cherche encore.

 

Argentine – Slovénie (2-0)

Pour le second et dernier match de préparation de l’Albiceleste, Alejandro Sabella avait choisi de reposer ses cadres : Messi, Agüero, Di Maria et Gago ont débuté la rencontre sur le banc des remplaçants au contraire de Lavezzi, Maxi Rodriguez et Alvarez. Et c’est du reste l’Interiste qui a ouvert le score de fort belle manière pour déclencher les cris du public de La Plata. Durant la dernière demi-heure, les entrées des stars ont permis aux Gauchos d’augmenter la cadence dans le sillage d’un Messi retrouvé. Dans tous les bons coups, le Barcelonais a trouvé la faille sur un service de son pote Agüero qui aurait pourtant pu tirer. Fragile défensivement, l’Albiceleste s’est surtout rassurée derrière grâce à ce deuxième test sans encaisser de but. De bon augure pour la suite.

 

Espagne – Salvador (2-0)

On le croyait mort, fini pour la Coupe du Monde. On pensait donc qu’il ne reviendrait jamais au Brésil avec la tunique de la Roja sur le dos pour des retrouvailles explosives. Le « traître » sera bel et bien présent. Mieux, il a retrouvé la forme au meilleur des moments, juste avant d’embarquer pour Rio. Titularisé en pointe au côté de Pedro, l’Hispano-Auriverde s’est montré à son avantage. Remuant sur le front de l’attaque, il n’a pas hésité à aller au mastic pour embêter le bloc salvadorien. Sur l’ouverture du score ibérique, il manque d’inscrire son premier but avec la Seleccion, devancé d’un cheveu par son copain de l’Atlético Madrid, David Villa, au moment de pousser le cuir au fond des filets. Le même Villa opportuniste en fin de rencontre pour signer un doublé d’un contrôle poitrine, reprise enchaînée. Si Fabregas a complètement loupé un penalty au bout de trois minutes, le principal est ailleurs. Vicente Del Bosque a, à peu de choses près, aligné l’équipe qui débutera au Mondial. Fini le système sans pointe où un milieu se projetait en position de « Falso Nueve« . Deux avant-centres étaient réunis, soutenus par Iniesta, Cesc, Koke et Alonso pour priver comme d’habitude l’adversaire de ballon. Si l’Espagne a maitrisé son sujet, elle a paru en conserver sous le pied. Pour le moment de vérité.

 

Angleterre – Honduras (0-0)

L’Angleterre peut s’inquiéter. Plongée dans sa tournée nord-américaine, la sélection aux Trois Lions a enchainé un second match nul de suite après le 2-2 enregistré contre l’Equateur. Mais plus que le résultat, c’est la manière qui laisse songeuse. Opposés au Honduras, futur adversaire de la France, les hommes de Roy Hodgson n’ont pas montré grand chose. Incapables d’accélérer malgré une animation tournée vers l’offensive – Rooney, Welbeck, Sturridge, Lallana et Gerrard était titularisés – les Anglais ont erré sur le terrain. Leur large succès inaugural face au Pérou (3-0) pouvait déjà paraître trompeur. Les coups du butoir équatoriens avaient révélé les failles de la défense, souvent prise de vitesse. L’organisation méthodique de la H les a considérablement perturbés, révélant au grand jour leur manque de créativité offensive mis à part Sturridge. Il a fallu attendre l’entrée de Barkley, la nouvelle pépite d’Everton pour voir un peu de folie. Trop peu. Trop tard. God save the Queen.

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