Mariage pour tous : Alejandro et José Maria, les premiers mariés …

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José Maria Di Bello et Alejandro Freyre le jour de leur mariage, le 28 décembre 2009, à Ushuaïa (Argentine).

José Maria Di Bello et Alejandro Freyre le jour de leur mariage, le 28 décembre 2009, à Ushuaïa (Argentine).

Crédit : HO - Gobernacion Tierra Del Fuego - AFP

DOSSIER RTL - Tour du monde des premiers mariages homosexuels. Escale en Argentine avec Alejandro et José Maria, dont l'union a été célébrée en 2009 à Ushuaïa.

Les mariés : Alejandro Freyre et José Maria Di Bello.
Date de légalisation : 22 juillet 2010.
Date du mariage : 28 décembre 2009 à Ushuaïa.
Signe particulier : ce sont les premiers gays mariés en Amérique du Sud.

Se marier, c'était important ?

José Maria : "C'était un acte militant et d'amour."

Alex : "Nous ne voyons pas le mariage comme une institution à
préserver. Mais nous croyons au concept culturel et à ce qu'il représente pour
les familles."

Etre les premiers, c'était volontaire ?

José Maria : "Trois couples avaient essayé de se marier avant nous, sans succès. La loi n'autorisant pas le mariage des homosexuels, nous avons saisi la Justice pour faire valoir nos droits. Nous voulions parvenir à l'impossible."

La cérémonie, quels souvenirs ?

José Maria : "Nous sommes partis nous marier à Ushuaïa cachés. Il ne fallait pas éveiller les soupçons : nous avons voyagé dans une camionnette, avec des lunettes et des casquettes. Même notre famille ne savait pas. Nous avons disparu de la planète pendant une semaine.

La cérémonie a été très particulière. Il y avait une grande émotion. C’était la fin d'une lutte, une grande joie.
Et à la fois, nous étions loin de chez nous, au bout du monde, sans nos
familles, sans nos amis. Nos photos de mariage étaient celles publiées
dans la presse. Nous n'avons pas fait de fête.

Alejandro : "Les anti avaient peur d'une crise globale et nous disaient que nous étions des démons. Pour eux, nous étions des cibles."

Les médias, difficiles à gérer ?

José Maria : "Notre première tentative de mariage a été retardée par les manifestants. À cette époque, nous avions la presse en bas de chez nous tous les jours, du matin au soir. Mais les médias ont joué un rôle fondamental, les journalistes nous ont aidés, ils étaient acquis à notre cause.”

La situation en France, votre avis ?

José Maria : "Nous sommes heureux que la France ait adopté le mariage homosexuel car c'est un droit civil. Ce n'est pas un mariage religieux, c'est un droit fondamental de la démocratie. La France poursuit ainsi sa lutte contre les préjugés."

Un message pour les Français ?

José Maria : "Il fallait nous inviter !  Alejandro m'a demandé ma main devant la Tour Eiffel à Paris."

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