Champion d'Amérique du Sud en titre, l'Uruguay peine à confirmer son statut lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Largement battus par l'Argentine de Messi (0-3), les hommes d'Oscar Tabarez se doivent de réagir face en Bolivie mardi.
On a connu des demi-finalistes de Coupe du monde plus fringants. On a connu pire aussi, et parler de crise en Uruguay serait un peu fort. Mais la Celeste n’a plus gagné depuis le mois de juin et reste sur quatre matches sans victoire, alors que la phase retour des éliminatoires pour le Mondial 2014 débute en Amérique du Sud. La défaite en Argentine ne souffre d’aucune contestation possible (0-3), mais il n’empêche qu’elle n’a pas fait du bien. "La semaine a été difficile, c’est un résultat qui fait mal, précisait ainsi Diego Lugano sur le site de la Fifa. C’était un Clasico, nous avions besoin des trois points."
La situation n’est pas catastrophique, surtout dans un groupe de qualification délesté du Brésil (qualifié d’office en tant que pays organisateur du Mondial 2014). Mais après trois victoires et deux nuls sur les cinq premiers matches, les partenaires de Cavani, Forlan et Luis Suarez restent sur deux roustes, en Argentine ce week-end mais aussi en Colombie le mois dernier (0-4). Dans l’intervalle, le match nul concédé à domicile (1-1) face à l’Equateur - également en septembre - n’a pas spécialement rassuré les supporters. "La situation se complique, poursuit Lugano. Chaque match va être comme une finale. Notre qualification pour le Mondial est compromise."
Le président conforte son sélectionneur
Le ton est posé mais ferme pour le défenseur du PSG, qui ne pourra guider ses troupes en Bolivie. D’autres joueurs feront également défaut à La Paz (voir encart), et Oscar Tabarez est contraint de faire le dos rond. "On ne fera pas ce qu’ont fait les Péruviens, a prévenu le sélectionneur en conférence de presse. On va jouer derrière, et se projeter très rapidement quand on aura le ballon." Le Pérou avait bien entamé son match vendredi dans l’altitude de La Paz, avant de connaître une sérieuse baisse de régime en seconde période pour terminer sur un nul (1-1).
L’Uruguay ne peut pas se permettre ce genre d’anicroche, et qu’importe la manière: la Celeste doit se rassurer au niveau comptable. Tabarez a remercié son président, Sebastian Bauza, de lui avoir publiquement renouvelé sa confiance et de ne pas lier son avenir au résultat du déplacement en Bolivie. "Je suis là depuis six ans et demi, et en dépit des difficultés, on a quand même obtenu des choses, rappelle le technicien. On a quand même gagné la Copa America." Mais tout va très vite en football, surtout dans un pays où la passion l’emporte vite sur la raison.
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