Lucian Bute effectuera son nouveau départ contre l’Argentin …

À 34 ans, Lucian Bute réalise que le temps commence à jouer contre lui s’il veut avoir une autre opportunité de devenir champion du monde. Pour cette raison, il vise une victoire convaincante à son retour dans le ring contre l’Argentin Roberto Feliciano Bolonti, le 6 décembre, au Centre Bell.

 

« Que ce soit une victoire avant la limite ou par décision, je dois contrôler ce combat, en dicter l’allure et dominer mon adversaire », a analysé Bute, lundi matin, au moment de confirmer l’identité de son adversaire.

 

Le Montréalais d’origine roumaine reconnaît qu’il vient de connaître les deux plus difficiles années de sa carrière — cuisante défaite contre Carl Froch en mai 2012 et revers face à Jean Pascal en janvier dernier. Mais il promet qu’on verra un nouveau Lucian Bute dans le ring en décembre.

 

« C’est un nouveau départ pour moi avec une nouvelle équipe », a poursuivi Bute, qui a récemment confié sa carrière au réputé entraîneur Freddie Roach après une longue association avec Stéphan Larouche.

 

Bute (31-2-0, 24 K.-O.) préparera son combat contre Bolonti de façon bien différente qu’il en avait l’habitude. Il quitte le Québec, mardi, en direction de Los Angeles pour y rejoindre Roach. Les deux hommes s’envoleront début octobre pour General Santos, aux Philippines, où Roach supervisera le camp d’entraînement du champion du monde Manny Pacquiao, qui se prépare en vue de son combat de championnat du 22 novembre contre Chris Algieri à Macao, en Chine.

 

« Je suis tout excité à l’idée de partager le même gymnase avec Manny. Ça va être une expérience inoubliable pour moi. Je vais apprendre des choses en m’entraînant avec l’un des meilleurs boxeurs au monde. Et ça va m’amener plus loin », a dit celui qui ambitionne de redevenir champion du monde et même d’unifier les ceintures chez les 175 livres.

 

Mais pour l’instant, il entend se concentrer pleinement sur son prochain adversaire. Bolonti (35-3-0, 24 K.-O.) est peu connu en Amérique du Nord mais on le dit très combatif.

 

« C’est un gars qui possède beaucoup d’expérience. C’est un cogneur, un gars agressif qui met de la pression et qui frappe avec les deux mains. »

 

À son dernier combat en juin, Bolonti, qui sort rarement de son pays, s’est incliné par décision unanime face à Juergen Braehmer dans un combat de championnat du monde de la WBA en Allemagne. Il a également perdu par décision aux dépens de Tony Bellew à Nottingham, en novembre 2012.

 

Pressenti pour affronter Andrzej Fonfara le 1er novembre, Bolonti a finalement accepté l’offre d’InterBox car, à ses yeux, Bute représente un plus grand défi que le Polonais parce que c’est un ancien champion du monde.

 

« J’avais deux, trois choix d’adversaires potentiels, a-t-il expliqué en téléconférence via Skype. J’ai décidé de venir au Canada car, quand je sors d’Argentine, je veux affronter les meilleurs. Et même si Fonfara est un bon boxeur, Lucian a été champion du monde. »

 

Et il espère que son passage à Montréal lui permettra de faire bonne impression, car cela pourrait lui ouvrir des portes ici avec plusieurs boxeurs dans la même catégorie — notamment Adonis Stevenson, Jean Pascal.

 

Le président d’InterBox, Jean Bédard, a par ailleurs révélé que Pascal pourrait se battre en sous-carte du combat Bute-Bolonti. « Les chances sont bonnes. Nous discutons assez sérieusement en ce moment. Malheureusement pour Jean, il n’a pas été capable de s’entendre pour un combat en 2014 contre Adonis Stevenson. Sachant que Lucian veut éventuellement un combat revanche contre lui, ce serait quelque chose de naturel pour lui d’être de la carte. Bien entendu, s’il n’est pas trop gourmand. »

 

Courte liste

 

Pour le retour de Bute, son clan avait dressé une courte liste d’adversaires potentiels. Bolonti répondait aux critères fixés en plus d’être disponible. Et on voulait lui opposer un adversaire de qualité.

 

Chose certaine, l’Argentin s’estime chanceux d’avoir plus de deux mois pour se préparer pour ce combat. Car habituellement, il ne dispose que de quelques semaines de préavis, comme ce fut le cas contre Braehmer.

 

« Les deux fois que j’ai boxé hors d’Argentine, j’ai eu 30 jours ou moins pour me préparer, a-t-il raconté en espagnol, ses propos étant traduits. Ce n’était pas suffisant pour bien me préparer. Je sais combien cela peut être difficile de sortir de ton pays pour disputer un combat et de le gagner. Alors je vais tout mettre en oeuvre pour être prêt. »

 

Bolonti a visionné les deux derniers combats de Bute chez les mi-lourds (175 livres) et il estime qu’il profite d’un avantage sur son adversaire.

 

« Il est toujours difficile d’effectuer un changement de catégorie. Lucian compte seulement deux combats chez les mi-lourds. Je sais que l’association avec Roach va lui donner un nouveau souffle. Mais personnellement, j’ai toujours boxé à 175 livres et ce sera un avantage en ma faveur. »

 

Bute, lui, a envisagé la perspective de retourner chez les 168 livres mais il a dû se rendre à l’évidence. « J’ai 34 ans et c’est beaucoup plus difficile de perdre du poids — il lui faudrait perdre de 20 à 25 livres pour boxer à 168 livres. J’ai adapté mon entraînement et j’ai commencé à faire du CrossFit. J’ai pris un peu de masse musculaire et j’ai travaillé sur mes jambes. »

 

 

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