Après Sandra Rabier, membre de l'équipe de France à quinze qui s'est entraînée en début de saison avec les Mandragores, les joueuses du Stade Poitevin Rugby ont récemment reçu le renfort d'une autre internationale. Sofia Vié évolue en effet avec l'équipe d'Argentine, à sept cette fois-ci.
Arrivée fin janvier de Mendoza afin de poursuivre ses études en ingénierie à l'Ensip (NDLR : École nationale supérieure d'ingénieurs de Poitiers), Sofia se met alors en quête d'un club de rugby. « J'ai aussi choisi Poitiers car je pouvais continuer à pratiquer mon sport favori », confie-t-elle. C'est donc tout naturellement qu'elle se tourne vers le Stade Poitevin. « Le club est sympa et les filles sont très gentilles avec moi. Je me sens comme en famille. Le rugby m'a aidé à m'adapter à la ville. »
D'adaptation, il est aussi question sur le plan du jeu. Car, en Argentine, cette troisième ligne centre pratiquait le rugby à sept. « Même si j'avais déjà joué à quinze avec des garçons, j'étais un peu perdue au début. Je préfère tout de même lorsque l'on est plus nombreuses car je manque de vitesse. A Poitiers, j'ai trouvé une équipe d'un très bon niveau. Je ne m'étais jamais autant entraînée avant. Cela me permet de progresser. »
" A Poitiers, j'ai trouvé une équipe d'un très bon niveau "
Des progrès qu'elle a pu afficher l'autre dimanche à l'occasion de ses débuts officiels sous les couleurs stadistes. Lors de la nette victoire des Mandragores sur Joué-lès-Tours (45-7), Sofia Vié en a même profité pour marquer son premier essai.
Face aux Jocondiennes, l'Argentine a notamment été associée en troisième ligne à Germaine Vidal, l'une des joueuses en devenir de l'effectif. Après seulement trois saisons de rugby, la Poitevine a intégré il y a deux ans le pôle espoirs de Rennes. Du haut de ses dix-neuf printemps, elle a aussi pris part à un stage avec l'équipe de France " développement " regroupant des éléments de 18 à 20 ans. « Le rassemblement avait lieu en mai dernier à Marcoussis, le centre d'entraînement de la fédération. L'expérience a été très enrichissante », se souvient l'intéressée.
Germaine Vidal à Marcoussis
Venant elle aussi du rugby à sept, Germaine Vidal ne retrouve ses partenaires du Stade Poitevin que le week-end. « Ce n'est pas évident au niveau des lancements de jeu et des automatismes. Je dois très vite m'adapter. Mais cela devrait aller mieux l'année prochaine puisque je suis amenée à poursuivre mes études à Poitiers. » Sofia Vié pourrait elle aussi faire durer le plaisir, à condition de trouver un stage de fin d'études dans les environs.
Pour les Mandragores, cela serait tout bénéfice. « Sofia et Germaine sont deux joueuses très complémentaires. Elles apportent du dynamisme en avançant. Elles font vivre le ballon », souligne Mickäel Moalli, l'un des deux entraîneurs stadistes avec Olivier Busson. Ou quand l'ovale… lie la terre pictave à la terre de feu.