Beaucoup d'émotions avant la journée de repos. L'épreuve a été une nouelle fois endeuillée, Loeb reprend la tête, les trois Peugeot sont devant et en moto, Meo confirme ses progrès sur un rallye qu'il découvre.
Encore une journée mouvementée sur la piste du Dakar. Arrêts accident mortel, retards, défaillances, après une semaine tout juste de course, la caravane a beaucoup souffert. La journée de repos, prévue aujourd'hui sera la bienvenue pour tout le monde, organisateurs compris !
Sébastien Loeb a donc achevé sa première semaine de course en reprenant les commandes du classement général à Salta. Peugeot poursuit son cavalier seul avec, cette fois, un succès à mettre au crédit de l'Espagnol Carlos Sainz pas encore servi depuis le départ de Rosario.
Après Loeb (3 victoires) et Stéphane Peterhansel (2), le vainqueur 2010, s'est montré le plus rapide de la 7e étape.
Deuxième à seulement 38 sec de son équipier madrilène au bout des 817 kilomètres, dont 336 chronométrés, Loeb, détrôné la veille par «Peter», en profite pour se réinstaller au sommet.
«Le but, c'était de reprendre la tête…»
«Je suis parti très motivé car j'avais perdu gros, avec des crevaisons et un petit problème technique. Je suis parti à bloc. L'objectif, c'était effectivement de reprendre la tête. Sur les trois étapes qui suivent la journée de repos, il y a beaucoup à perdre» anticipe-t-il déjà.
Peterhansel, qui a laissé filer près de 3'30'' pointe désormais à 2'22''sec de Loeb. Sainz complète le podium 100 % Peugeot,
«Je n'avais pas pensé être en tête après une semaine. On va commencer à y prendre goût», ajoute Daniel Elena.
Comme depuis le début du rallye-raid, la seule Mini qui parvient à rester au contact des voitures du constructeur français est celle du Qatari Nasser Al-Attiyah, victorieux en 2015. Troisième de l'étape il reste au pied du podium général, mais avec plus d'un quart d'heure de retard.
En moto, le Français Antoine Meo, quintuple champion du monde d'enduro a confirmé son adaptation rapide à l'épreuve. Pour son premier Dakar, à 31 ans, il enlève une première victoire d'étape, au terme d'une spéciale raccourcie (230 km).
Meo apprend vite !
En cause : de violents orages qui ont dégradé le terrain du deuxième secteur chronométré, peu après la frontière argentine.
L'enduriste dignois est le meilleur Français au classement général, sixième à 21'06'' du Portugais Paulo Goncalves mi-parcours. Le pilote Honda, 3e de la 7e étape, a accentué son avance sur l'Australien Toby Price (KTM), seulement pas très à l'aise hier.
«J'ai fait une belle étape, la première partie était très difficile, on ne voyait pas du tout le relief», a décrit Meo. «Physiquement, je me sens bien. Je suis très satisfait, je voulais être dans les dix et je suis encore mieux pour l'instant !», s'est-il félicité.
Un 63e mort sur le Dakar
Un homme âgé de 63 ans est décédé hier après avoir été percuté par la voiture pilotée par le Français Lionel Baud lors de la spéciale. L'accident est survenu au kilomètre 82 de la spéciale du jour en territoire bolivien où le Savoyard, néophyte de l'épreuve mais habitué des rallyes sur terre a percuté un homme de 63 ans qui se trouvait isolé sur la piste. Arrivé sur place, le service médical de l'organisation n'a pu que constater le décès de la personne accidentée. Les autorités boliviennes se sont rendues sur place avec un hélicoptère d'ASO, afin de déterminer les circonstances.
Cette 38e édition avait déjà été marquée par un accident survenu lors du prologue au départ de Buenos Aires il y a une semaine.
Samedi dernier déjà...
La voiture pilotée par un équipage chinois, Guo Meiling et Min Liao, était sortie de piste et venue percuter un groupe de spectateurs, faisant dix blessés, dont trois graves. En 2010, lors de la deuxième édition en Amérique du Sud, la sortie de piste du 4x4 du duo germano-suisse Mirco Schultis-Ulrich Leardi avait provoqué la mort d'une spectatrice de 28 ans. L'année suivante, un automobiliste avait été tué dans un accident avec un concurrent attardé, qui rentrait au bivouac de Chilecito, en Argentine. Avec l'accident d'hier, le nombre de victimes liées au rallye depuis sa création en 1979 est porté à 63.