Au cœur du Parc de Royan, à découvrir lors des grandes compétitions de l’été, le fronton de pelote basque est un endroit unique où résonnent les claquements de la pelote sur le mur, les voix des pelotaris et celles des chanteurs de points. Jean Barbat, qui fut une des figures marquantes de ce sport à Royan, nous raconte comment celui-ci a surgi en terre royannaise, dès la fin du XIXe siècle, pour devenir une des activités les plus marquantes du patrimoine de la ville. Des débuts aux grandes heures des compétitions prestigieuses, l’ouvrage nous fait revivre, grâce aux photos d’époque, les relations privilégiées entre la pelote et la station.
Extrait p. 8 : Camille Ménard est l’homme par qui tout commence. En 1896, il revient d’Argentine et se met à frapper la balle, à Marennes d’abord puis à Saujon, où il a repéré une cour et un mur.
« La cour est celle de l’école maternelle qu’il transforme au plus vite en « cancha ». Le mur est celui d’une maison bourgeoise habitée par le maire de l’époque, le docteur Faneuil. Pour ce dernier, déjà mécontent du bruit que l’on peut imaginer, un autre inconvénient est de voir se dérégler chaque jour, sous les coups de butoir de joueurs acharnés, sa pendule accrochée de l’autre côté du mur… sans parler des tableaux qui ne cessent de pencher ».
La petite histoire : Les points d’une partie de pelote sont chantés. À Royan, le chanteur de points était Pierrot Osquiguil. Dans le journal « Sud-Ouest Dimanche », Henri Amouroux, s’enthousiasme en 1960 : « [Pierre Osquiguil] tout de blanc vêtu, portant un béret d’un rouge ou d’un vert éclatant… dont la voix à chaque point monte avec des intonations étranges qui font vibrer le spectateur ».
Quizz Bonne Anse : Quelle est la date de l’inauguration solennelle du fronton du Parc de Royan ? La réponse à la question de mardi (quel est l’inventeur du nouveau système d’éclairage à lentille de verre expérimenté pour la première fois à Cordouan en juillet 1823) était Augustin Fresnel.