Invité d’América Closs, Jorge Sampaoli livré quelques confidences sur son Chili, l’Argentine et ses rêves.
Interrogé pendant près d’une demi-heure, Jorge Sampaoli s’est longuement confié sur Radio AM 1190 América. Sur le Chili, Sampa est revenu sur la Copa América et la campagne actuelle « Individuellement, l’Argentine et le Brésil sont au-dessus de nous tous. Nous avons une identité de jeu. Nous travaillons pour avoir toujours le ballon, pour défendre avec. Pour cela, nous n’avons pas besoin de spécialistes, seulement de bons joueurs. Aujourd’hui, nous sommes compétitifs face à des rivaux qui nous sont supérieurs. » Evoquant la campagne de qualification, Sampa a rappellé « elle sera dure jusqu’à la fin. Par exemple, il va être très compliqué de gagner au Pérou. Nous y sommes parvenus parce que notre adversaire s’est retrouvé en infériorité. De même pour l’Equateur. Je vois qu’à Quito, il va être quasiment impossible de prendre des points. Toutes les sélections vont souffrir. L’Argentine et le Brésil ne vont dépendre que de leurs individualités. L’Argentine par exemple, lorsqu’elle n’a pas Messi, qui reste le meilleur, dispose d’une grande variété d’attaquants : Icardi, Agüero, Tevez, Pratto, Lamela, Di Maria… Elle possède des grandes individualités mais qui ne sont pas suffisamment capables de jouer ensemble sur le terrain pour faire la différence. » et lorsqu’on lui parle de l’importance de Messi, la comparant à Maradona, Sampa note une différence de taille : « Diego jouait extrêmement bien mais surtout il potentialisait son entourage ».
Si nombreux ont rapporté l’anecdote de la méthode de travail basée sur un logiciel mimant un jeu vidéo, Sampa s’est ensuite confié sur le football actuel « Le football actuel est plus pauvre en termes de jeu qu’avant car le jeu intéresse moins. Dans les années 80, on voyait plus de football. Aujourd’hui, il y a une hystérie frénétique qui empêche de faire trois passes consécutives. Aujourd’hui, les seuls moments où je l’enthousiasme c’est quand je vois le Bayern » avant d’évoquer son futur « Je suis sous contrat jusqu’à la Coupe du Monde 2018. J’ai eu la possibilité par le passé d’entraîner San Lorenzo, Newell’s, Estudiantes et le Racing, mais ils ne m’ont pas laissé assez de temps. Je viens d’un petit village et mon rêve depuis l’enfance est d’entraîner River. Depuis, ce rêve n’est jamais sorti de ma tête. »