C'était le 7 juin dernier, avant le match amical entre l'Argentine et la Slovénie dans la ville de La Plata, à une cinquantaine de kilomètres de Buenos Aires. Alors que les équipes posaient pour la photo d'avant-match, les joueurs argentins ont déployé une banderole où l'on pouvait lire : "Les Malouines sont argentines". L'épisode a été suffisant pour relancer le conflit diplomatique toujours ouvert entre les deux pays.
"Nous ne sommes plus surpris et plutôt résignés à supporter des démarches qui cherchent à produire des effets même dans des secteurs où la politique ne devrait pas être présente. L'épisode du drapeau ne fait que renforcer le sentiment d'unité et d'identité entre les insulaires", a déclaré le
ministre britannique pour l'Amérique latine, Hugo Swire, dans un discours à Londres, rapporte le journal argentin El Cronista. D'après ce titre, la Fédération Anglaise de Football a demandé à ses joueurs d'éviter de répondre à des questions sur les îles.
Le journal britannique The independent souligne qu'il n'est "pas rare que l'équipe d'Argentine déploie ce genre de banderoles avant les matchs internationaux (...). Mais, si peu de temps avant le plus gros événement footbalistique de l'année, l'action des joueurs a davantage attiré l'attention qu'à l'accoutumée."
Le quotidien en profite pour glisser que "les îles sont dirigées par la Grande-Bretagne depuis 1833", et "qu'en 2007, les insulaires avaient décidé par référundum de rester anglais".
Beau joueur, le journal rappelle que la victoire 2 à 0 de l'équipe d'Argentine "l'une des favorites de la compétition". "L'Angleterre et l'Argentine pourraient s'affronter en demi-finale ou en finale", conclut The Independent, sans trop croire au scénario "hautement improbable" de voir son équipe arriver jusqu'à ce stade de la compétition.