Les enseignants argentins réclament des hausses de salaire

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Mercredi, jour prévu pour la reprise des cours après les vacances d’été, la plupart des écoles d’Argentine n’ont pu accueillir les élèves, faute d’enseignants. Il devrait en être de même ce jeudi, du moins dans l’enseignement public, où les syndicats sont le mieux implantés.

Toutes les centrales ont confirmé le mot d’ordre de grève lancé à la veille de la rentrée, pour 48 ou 72 heures selon les provinces. En cause, les négociations salariales, qui se terminent tous les ans sur le fil mais n’ont pu aboutir cette année. Le problème, c’est l’inflation, qui a été de 28% en 2013 et s’est accélérée depuis janvier. Le gouvernement propose 31% d’augmentation, les enseignants réclament au moins 41%.

Le gouvernement fixant un cadre général non contraignant, la ville de Buenos Aires et quatre provinces ont signé des accords avec les syndicats octroyant des hausses de salaires supérieures au 31% proposé par le ministère de l’Éducation. Leurs enseignants ont quand même fait grève, par solidarité, mais ils devraient assurer les cours à partir de vendredi. Avec quelques jours de retard, les autres provinces devraient s’aligner.

Fin mars, les négociations salariales vont démarrer dans les autres branches. D’habitude, les enseignants donnent le ton. Si le gouvernement ne parvient pas à freiner l’inflation, l’année sociale sera mouvementée.

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