Les affiches du soir [12 septembre 2015]

 

Independiente- Racing : le clásico d’Avellaneda

Le clásico entre le Racing et Avellaneda est sûrement le 2ème match le plus attendu en Argentine.  Cette rivalité a débuté au début du 20ème siècle. Le Racing est né en 1903 et est considéré comme étant le premier grand club argentin après avoir raflé de nombreux titres pendant l’ère amateur (les quatre autres “grands” sont River, Boca, Independiente et San Lorenzo). Independiente est né en 1905 (voir son histoire) mais en 1907, le club décida d’installer son siège social dans la ville d’Avellaneda, dans la banlieue sud de Buenos Aires et deviendra au fil de l’histoire le “Rey de Copas” (le roi des coupes) ou encore “la fierté nationale” grâce aux nombreux titres internationaux raflés pendant les années 60, 70 et 80 (même si depuis ces titres sont remis en question – voir Independiente : El Rey découpé).

Le premier match entre les deux clubs en 1907 marquera le début des hostilités. L’histoire raconte qu’Independiente n’avait pas réussi à réunir 11 joueurs pour jouer contre le Racing et leur proposa de leur céder les points et de jouer plus tard un match amical. Le président du Racing refusa l’offre et demanda malgré tout à jouer le match pour humilier son adversaire. “El rojo” improvisa finalement une équipe avec des joueurs pris sur le volet et gagnera ce match 3 à 2 à 3 minutes du terme de la rencontre. Humiliation suprême pour le puissant Racing de l’époque. La rivalité prend également forme sous un aspect social, Independiente puisa dans la classe ouvrière tandis que Racing représenta la classe moyenne d’Avellaneda. Le clásico d’Avellaneda possède la particularité d’être un clásico national tout en gardant l’essence même d’un derby de quartier. De fait, les stades des deux équipes sont séparés uniquement de 200 mètres mais les deux clubs possèdent des supporters dans tout le pays. Imaginez le stade Geoffroy Guichard et le stade Gerland quasiment sur la même rue à 200 mètres de distance !

L’année 1983 marquera un tournant dans cette rivalité. En effet, cette année-là, Independiente devint champion en battant le Racing et en les envoyant en deuxième division par la même occasion. Les supporters du Racing sont désormais connus pour être des supporters masochistes qui souffrent beaucoup. “Il faut être fou pour être de Racing” est une phrase qui revient souvent dans la bouche du monde du football en Argentine. Les supporters d’Independiente, eux, ont la réputation d’aimer le beau jeu et de se comporter plus comme spectateurs que comme supporters à proprement parler. Pour souligner ce caractère “amer”, sans goût, des supporters d’Independiente, les supporters du Racing avaient reçu les deux équipes en lançant des tonnes de sucre sur le terrain. Une autre fois, pour se moquer de la construction du stade d’Independiente qui n’avançait pas, ceux du Racing avaient assisté au match avec des casques de maçon sur la tête. Pour la descente en D2, les mêmes supporters du Racing ont mis en scène les funérailles d’Independiente.

Huracán -San Lorenzo : le clásico de quartier

Le derby de quartier dans sa plus pure expression. Ce match oppose San Lorenzo et Huracán, deux clubs des quartiers sud de la capitale Argentine (intramuros). San Lorenzo couvre généralement les quartiers de Boedo, Almagro et le Bajo Flores tandis que Huracán couvre les quartiers voisins de Nueva Pompeya, Barracas et Parque Patricios. Les deux institutions sont nées la même année en 1908.

Le premier match entre les deux équipes s’est joué en 1915 pour une victoire en faveur de Sgan Lorenzo. Ce clásico est également considéré comme l’un des plus dangereux d’Argentine. Les rencontres entre ces deux équipes se jouent généralement sans supporters visiteurs. De fait, Huracán et San Lorenzo jouissent d’une forme de popularité dans les deux favelas les plus dangereuses de Buenos Aires : la “villa 20″ qui se situe à proximité du stade de Huracán et la “villa 1 11 14″ qui, elle, se situe en face du stade de San Lorenzo. Cette proximité des deux clubs est un véritable casse-tête pour les autorités qui ont du mal à contrôler les déplacements de supporters puisque ceux-ci doivent automatiquement traverser les zones proches du club rival et les embuscades sont fréquentes. HuracánSan Lorenzo est également le clásico le plus déséquilibré d’Argentine ; l’un étant considéré comme un “grand”, l’autre plutôt comme un club jouant régulièrement le maintien et alternant la première et la deuxième division.



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