L’équipe de France est prête

Après deux victoires sans contestations contre l’Argentine (33-19) et contre la Macédoine (30-20), l’Equipe de France impressionne déjà, retour sur un week-end quasi-parfait.

 

« Mais comment est-ce possible d’être déjà à ce niveau ? Ils sont exceptionnels, beaucoup trop forts » lâchait un Nemanja Pribak impuissant. Devant plus de 10.000 spectateurs dans la Hall XXL de Nantes, les Experts ont livré une copie impressionnante, alors que la plupart des autres équipes sont encore en rodage, à quatre jours du Mondial au Qatar. Le dernier match de préparation qui aura lieu demain, contre l’Autriche à Créteil, sera l’occasion de départager certains joueurs, Claude Onesta étant déjà rassurer sur le niveau de son équipe.

 

 

 

Une défense intraitable

19 buts encaissés contre l’Argentine, 20 contre la Macédoine, l’Equipe de France a retrouvé une défense de fer. Emmené par les frères Karabatic et Cédric Sorhaindo, la défense française a su faire déjouer l’un des meilleurs arrières droits du monde, Kyril Lazarov. Il n’a pas vu le jour pendant les vingt premières minutes du match, pendant lesquelles sont équipe n’a inscrit que quatre buts. À ce trio, il faut ajouter le sens de l’anticipation d’un Xavier Barachet en pleine forme, et un Thierry Omeyer toujours au sommet, et on obtient certainement la meilleure défense du monde. Après avoir marqué le handball en tant que joueur, Didier Dinart pourrait finir par écrire une belle page dans son rôle d’entraîneur. Avec la mise en place de cette défense en 0-6, qui pourrait martyriser bon nombre d’équipe dans les années à venir, et un rôle grandissant dans le staff, Didier Dinart n’en a pas finit avec le handball.

Abalo peut avoir l’esprit tranquille

Absent depuis le début de la préparation à cause d’une blessure aux adducteurs, Luc Abalo sera fixer sur son sort demain, après les derniers examens. S’il ne devait pas être sélectionné pour le Mondial, l’ailier parisien peut avoir l’esprit tranquille, après la performance de Valentin Porte lors de ce tournoi XXL. Malgré sa transformation physique pour évoluer sur le poste d’arrière, le Toulousain a garder ses repères sur son poste de formation, et sa relation avec Xavier Barachet est déjà bien en place. De plus, Valentin Porte possède le même registre que Luc Abalo, pouvant évoluer en demi-position ailier/arrière pour ainsi créer les mêmes espaces ou conclure certaines actions sur le poste d’arrière.

Sept joueurs sortent du lot

Equipe-type probable : Omeyer Porte Barachet Karabatic Fernandez Guigou Sorhaindo

Claude Onesta a certainement trouvé son sept-majeur, que l’on a notamment vu évoluer lors de la première mi-temps. La présence de Thierry Omeyer dans les buts ne faisait aucun doute, tout comme celle de Nikola Karabatic sur le poste demi-centre. Le Barcelonais est apparu en très grande forme, affûté physiquement, le meilleur joueur du monde 2014 a envoyé un message clair aux futurs adversaires de l’équipe de France : il est prêt ! A sa gauche, le temps de jeu sera partagé entre William Accambray et Jérôme Fernandez, ce dernier ayant plus un rôle de relais et prenant plus d’importance en dehors du terrain. Enfin remis des blessures, Xavier Barachet surfe sur la continuité de ses performances parisiennes, et n’a pas eu à patienter longtemps avant de retrouver sa place d’arrière droit (profitant aussi du replacement de Valentin Porte à l’aile). Ce dernier a aussi beaucoup joué lors de ce tournoi, et devrait partager son temps de jeu entre le poste d’ailier et d’arrière. Enfin, les piliers Michaël Guigou et Cédric Sorhaindo gardent leurs places respectives à l’aile droite et en pivot.

Claude Onesta en a déjà mal à la tête

Jamais un sélectionneur de l’équipe de France n’avait eu à composer avec un effectif aussi riche et complet. Claude Onesta devra laisser des joueurs en France, alors qu’ils ont le niveau pour évoluer dans un Mondial. Le premier casse-tête pour le sélectionneur réside sur le poste de gardien de but, à savoir prendre les trois gardiens, Vincent Gérard, Cyril Dumoulin et Thierry Omeyer, où n’en prendre que deux, il faudra alors départager Vincent Gérard et Cyril Dumoulin. Sur la forme du moment, Vincent Gérard a une longueur d’avance, mais l’an dernier Dumoulin avait réalisé un excellent championnat d’Europe, offrant notamment la victoire contre la Pologne. L’autre incertitude réside sur les présences de Kentin Mahé et Kevynn Nyokas, qui dépendent directement de Luc Abalo et Daniel Narcisse. Pour le premier, il y a embouteillage derrière Narcisse et Karabatic pour jouer demi-centre, mais aussi derrière Guigou et Honrubia pour jouer ailier droit. En concurrence avec Barachet et Porte, Kevynn Nyokas pourrait tirer profit de l’absence de Luc Abalo, qui forcerait Claude Onesta à utiliser Valentin Porte à l’aile, et certainement à prendre un arrière supplémentaire pour les rotations. Alors la possibilité d’un groupe élargie de 16 joueurs plus deux, semble la plus plausible, surtout si Narcisse et Abalo sont aptes à disputer la compétition.

 

Un groupe qui vit bien sur et en dehors du terrain.

Thomas Guerard

Open all references in tabs: [1 - 8]

Leave a Reply