Le Real Madrid parachève son grand cru 2014 en s’adjugeant le …

Lauréate de la Copa Libertadores, l’équipe de coeur du pape François rêvait secrètement d’une divine surprise face «à la meilleure équipe du monde», dixit son capitaine Juan Mercier. Mais le Real, qui termine l’année sur un 22e succès d’affilée, était trop fort et l’écart trop important.

A l’image du Bayern Munich l’an dernier face au surprenant Raja Casablanca (2-0), le club madrilène le voulait trop, aussi, ce nouveau trophée, afin de clôturer une année «inoubliable». «Cette équipe mérite le titre», avait même avancé son entraîneur, Carlo Ancelotti, pas du genre à être venu à Marrakech pour faire du tourisme.

Dans un stade magnifique de ferveur --de la part des supporteurs des deux équipes--, San Lorenzo a pourtant tenté de plier sans rompre face aux assauts de Benzema, Ronaldo ou Bale, s’efforçant d’exploiter chaque opportunité de contre.

Mais, à la mi-temps, une statistique est venue trahir la vanité de cette tactique contrainte: l’absence du moindre tir des Argentins. Dans le même temps, le Real avait lui essayé à sept reprises, notamment par Cristiano Ronaldo sur coup franc (7e), puis Karim Benzema, des 20 m, d’un tir tendu stoppé en deux temps par le gardien Torrico (20e).

Mais, comme en demie face à Cruz Azul (4-0), c’est de Sergio Ramos qu’a jailli la lumière. Sur corner, le défenseur espagnol, un temps incertain avant la rencontre, est parvenu à devancer le «vieux» Mario Yepes (bientôt 39 ans) pour catapulter le ballon de la tête dans le but (37e).

Cristiano Ronaldo reste muet

Jusque-là plein de hargne, San Lorenzo, qui avait eu toutes les peines du monde à se défaire des semi-professionnels d’Auckland en demi-finale (2-1 a.p.), a même fini par craquer à la reprise, son gardien en particulier, la frappe pourtant molle de Bale lui passant sous le torse (2-0, 51e).

Dans la dernière demi-heure, l’équipe argentine a, enfin, eu le loisir d’approcher le but d’Iker Casillas, réchauffant à deux reprises les gants du gardien espagnol (66e, 87e).

Seule véritable incongruité, au final, pour le Real et ses nombreux fans marocains: en lice pour le Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo, malgré tous ses efforts et une ultime tentative de la tête (90e), n’est pas parvenu à inscrire le moindre but durant l’épreuve. Un comble pour un joueur aux 25 réalisations en 15 matches de Liga!

Le Real Madrid, détenteur d’une nouvelle couronne, va à présent pouvoir passer la mini-trêve hivernale bien au chaud, en tête du championnat d’Espagne, malgré un match de moins que le FC Barcelone. Pas sûr, en outre, que la perspective d’affronter Schalke 04 en 8e de finale de la Ligue des champions viendra lui gâcher les fêtes.

Pendant ce temps, le Mondial des clubs prend, lui, un accent de plus en plus européen: après 11 éditions, le Vieux continent compte 7 titres, contre quatre pour l’Amérique du Sud. Et ce fossé n’a pas donné, samedi soir, l’impression de se combler.

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