Le pape rencontre la présidente des Grand-Mères de la Place de Mai


Le pape rencontre la présidente des Grand-Mères de la Place de Mai

Cité du Vatican - Le pape François a reçu chaleureusement mercredi pendant une demi-heure la présidente argentine des Grand-Mères de la Place de Mai, Estela de Carlotto, et son petit-fils enlevé il y a 36 ans par les militaires argentins, qu'elle avait retrouvé récemment.

Mme Estela de Carlotto et Ignacio Guido Montoya Carlotto ont été reçus séparément dans un petit salon à côté de la grande salle Paul VI. Puis dans une salle voisine, ils ont été rejoints par 18 autres membres de la famille Carlotto, pour une rencontre qualifiée de cordiale par le Vatican.

La famille a offert au pape un poncho, un CD de musique composée par Ignacio Guido et un foulard des Grand-Mères de la Place de Mai.

Nous sommes venus à l'invitation du pape, avait déclaré auparavant à l'AFP la présidente des Grand-Mères.

Selon des vaticanistes, le pape argentin a exprimé en recevant Estella de Carlotto sa reconnaissance à l'égard du combat des Grand-Mères et des Mères de la place de Mai, qui luttent inlassablement depuis la dictature argentine (1976-1983) pour connaître la vérité sur le sort de leurs enfants et leurs petits-enfants.

La fille d'Estella, Laura, a accouché lorsqu'elle était détenue par les militaires argentins. L'enfant a été enlevé à sa naissance, et Laura n'a jamais été retrouvée, tout comme des dizaines de milliers d'autres disparus de la dictature argentine.

L'émotion des retrouvailles avec mon petit-fils a eu un impact national et international très important, avait rappelé la grand-mère aujourd'hui âgée de 84 ans, et qui a embrassé en août pour la première fois son petit-fils.

Le pape a souhaité recevoir mon petit-fils et mes autres petits-enfants qui ont pu venir avec mes enfants, tous militants pour la défense des droits de l'homme en Argentine, avait-elle précisé dans cet entretien au téléphone avec l'AFP.

Environ 500 bébés sont nés dans les centres de détention de la dictature argentine avant d'être enlevés à leur mère et confiés à des familles proches des militaires.

Au total 115 d'entre eux ont été identifiés grâce au travail des Grand-Mères de la Place de Mai, qui doivent leur nom au lieu où elles ont commencé à manifester à Buenos Aires dès les premières années de la dictature.

Une époque critique pour le pape François, accusé par certains de passivité pendant la dictature quand il était à la tête des Jésuites en Argentine, Estella de Carlotto a depuis changé d'opinion.

Ceux qui affirment qu'il a été complice de la dictature sont ceux qui n'ont pas eu accès aux informations disponibles. Tout cela est maintenant éclairci, a-t-elle assuré.

(©AFP / 05 novembre 2014 19h52) <!--

(AFP / 05.11.2014 19:55)^
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