Le Dakar-2014 ne manquera pas de sel avec le Salar d'Uyuni en Bolivie, pays qui accueillera le rallye-raid pour la première fois, du moins les motos et les quads, en plus des habituels Argentine et Chili pour l'ensemble de la caravane.
Adios Pérou, buenos dias Bolivie! Pendant deux jours, les motards et quads vont défricher de nouveaux territoires, pendant que les autos et camions rallieront le Chili depuis l'Argentine, selon le programme dévoilé par ASO mercredi.
C'est la grande nouveauté du Dakar-2014, qui s'offrira un crochet par un 4e pays d'Amérique du Sud depuis son implantation sur ce continent en 2009.
Le départ sera donné le 5 janvier depuis Rosario, en Argentine, avant une grande boucle vers le Nord et la Bolivie, puis une descente chilienne et une arrivée le 18 à Valparaiso. Il s'agira là aussi d'une première puisque le Dakar sud-américain avait pris l'habitude d'arriver dans une capitale (Buenos Aires, Lima et Santiago).
Le Dakar-2014 innovera également avec, donc, des bivouacs et des parcours organisés simultanément dans des pays différents pendant l'escapade bolivienne.
Autos et camions d'un côté, et motos et quads de l'autre, se trouveront ainsi séparés "pendant deux jours vraisemblablement, à la fois pour des questions de géographie bolivienne et d'organisation logistique", explique à l'AFP Etienne Lavigne, directeur de la course.
"En Bolivie, c'est plus simple de faire passer des motos que l'ensemble de la caravane. Les routes ne sont pas forcément carrossables pour des autos, mais pour des motos oui. On savait rentrer en Bolivie avec tout le monde, mais on ne savait pas redescendre avec les autos et camions par les itinéraires qu'on avait imaginés".
Partie remise pour le Pérou
L'appel du Salar d'Uyuni et de la Bolivie a malgré tout été plus fort.
"On s'imaginait aller en Bolivie depuis deux ans. On a fait cinq voyages là-bas, des voyages de reconnaissance dans plusieurs régions. La Bolivie possède une très grosse partie de montagnes, avec des très hauts plateaux. Mais comme ça nous plaisait énormément, on s'est dit qu'on allait y emmener une partie de la course", explique Lavigne.
Le grand perdant de cette nouvelle édition est donc le Pérou, privé de Dakar après deux années d'accueil en 2012 et 2013.
"Les Péruviens sont évidemment déçus, mais c'est un pays super intéressant avec de magnifiques territoires. Son absence en 2014, c'est surtout une promesse de revenir chez eux", préfère souligner Lavigne.
Les villes-étapes seront dévoilées aux pays accueillant l'épreuve courant avril, tandis que le parcours définitif sera lui rendu public en novembre.
"On a toujours envie d'aller voir ce qu'on ne connaît pas. Ce qui nous guide depuis cinq ans, c'est qu'on a des territoires fabuleux. On trouve des zones très désertiques, des pistes de sable, de pierres, des dunes, des rios..."
Le Dakar en Amérique du Sud, c'est désormais une évidence.
Selon les organisateurs, l'engouement pour la course semble aller crescendo sur le sous-continent américain. "Le Dakar a pris une dimension sud-américaine incroyable. Que ce soit en termes de public, de médiatisation ou de participation de concurrents locaux. Il y a même une espèce de rivalité entre les pays pour savoir qui aura le départ, qui aura l'arrivée, qui aura le plus grand nombre d'étapes", dit Lavigne.
De quoi mettre du sel sur la plaie de l'Afrique: "malheureusement, l'actualité montre que ça ne s'est pas arrangé depuis notre annulation de 2008", soupire Lavigne.