Le championnat argentin retrouve des couleurs grâce à ses vieilles …

En pleine réforme du championnat argentin et alors que l’Argentine affronte le Chili en finale de la Copa America ce samedi, le championnat local connaît le retour au pays de Tevez, Aimar, Saviola et Lucho Gonzalez. Tour d’horizon de certains retours marquants ces dernières années.

Quand El Diez rentre au pays…

Considéré par tous les observateurs comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire avec Pelé, Diego Maradona a illuminé les terrains de football par son génie. Après une carrière bien remplie tant en équipe nationale (champion du monde en 1986) qu’en club, El Pibe de Oro est sur la pente descendante lorsqu’il signe au FC Séville en 1992. Usager régulier de substances illicites, le natif de Lanus décide de rentrer au bercail un an avant le Mondial nord-américain.

L’ancienne star du Napoli débarque aux Newell’s Old Boys et joue cinq petits matches avant de s’envoler pour les USA avec sa sélection. Malgré un but d’anthologie face à la Grèce et une célébration célèbre bouche ouverte devant la caméra, le capitaine argentin est contrôlé positif à l’éphédrine et sort par la petite porte.

Cela n’entame en rien la volonté de Boca Juniors, son club chéri (même s’il a été formé à Argentinos Juniors) de l’enrôler pour lui permettre de recevoir tout l’amour qu’il mérite. Après 7 buts en 31 matches, Diego décide raccrocher les crampons et peut s’enorgueillir de plus de 300 buts en 590 matches et de nombreuses actions devenues mythiques.

Riquelme, idole absolue de Boca Juniors

Lorsque Juan Roman Riquelme caressait le cuir à la Bombonera, les supporters bosteros retenaient leur souffle. Formé comme Diego Maradona à Argentinos Juniors, Riquelme rejoint le grand Boca en 1996 pour très vite s’imposer comme la star numéro un du club basé à Buenos Aires. Comme Diego, son passage au Barça fut un semi-échec mais le numéro 10 se refait une belle santé à Villarreal durant quatre saisons.

Mais l’air argentin lui manquait et c’est une Bombonera pleine comme un œuf qui accueillit son joueur fétiche en 2007. Avec trois Copa Libertadores, cinq Championnats et une Coupe Intercontinentale, son passage chez les Xeneize a marqué l’histoire.

Elu idole numéro un en 2008 par les fans boquense devant Maradona, Riquelme a pourtant décidé de se démarquer du Pibe de Oro en allant finir sa carrière dans son club formateur d’Argentinos Juniors. En janvier dernier, après l’accession à l’élite de son club de cœur, le génial meneur de jeu à l’ancienne s’est retiré du monde du football avec le sentiment du devoir accompli.

Juan Sebastian Veron : La Plata ancrée dans le coeur

Impossible d’oublier ses chaussettes baissées et son look de pirate. Monstre sacré du football argentin, La Brujita  a joué dans les plus grands clubs européens comme Parme, Manchester, la Lazio ou l’Inter Milan. Après avoir glané une dizaine de trophées en Europe, le chauve décide revenir à l’Estudiantes La Plata qu’il emmène au titre de champion du tournoi d’Ouverture en 2006.

Trois ans plus tard, le capitaine rouge et blanc permet à son club de se retrouver sur le toit du continent sud-américain en remportant la Copa Libertadores. De nombreux problèmes au genou lui font arrêter sa carrière en 2012 avant de la reprendre quelques mois plus tard, toujours à Estudiantes. Devenu président depuis peu, Veron est un dieu vivant dans le nord-est de l’Argentine.

Gabriel Heinze , une histoire d’amitié

Celui qui a réussi l’exploit de se faire aimer par les supporters du PSG et de l’OM est rentré dans son club formateur de Newell’s Old Boys en 2012 pour aider ses potes Lucas Bernardi et Maxi Rodriguez à remporter le championnat. C’est chose en faite en 2013 avec le tournoi de Clôture sous l’égide de Tata Martino, une première depuis 1992 lorsque Marcelo Bielsa était l’entraîneur de l’un des deux clubs de Rosario.

Diego Milito boucle la boucle au Racing

Il Principe a tout gagné dans sa carrière. Idole des tifos du Genoa (60 buts en 94 matches), de Saragosse (60 en 125 rencontres) et de ceux de l’Inter (77 en 165), Diego Milito l’est également au Racing Club de Avellaneda. Chez l’un des cinq « grands » d’Argentine, Milito y a débuté sa carrière en remportant le championnat en 2001 avant de soulever le trophée une seconde fois treize ans plus tard. Auteur de 6 buts en 17 matchs de championnat à 36 ans, Milito pourrait bien voir sa statue construite devant l’Estadio Juan Domingo Peron.

Tevez à Boca, River rapatrie ses troupes

Depuis qu’il est en Europe, Carlos Tévez n’a de cesse de rappeler son amour pour Boca Juniors et combien son pays lui manque. Après avoir joué pour Manchester United et City puis la Juventus, l’Apache a décidé de partir un an avant la fin de son contrat avec la Vieille Dame. Celui qui a tout gagné lors de son premier passage à Boca se verrait bien remettre les jaunes et Bleus sur le devant de la scène sud-américaine autrement que par l’usage de produits chimiques par les supporters sur les joueurs de River…

Plus au nord de la capitaine argentine, le club de River Plate a lui aussi décidé de faire comme son ennemi intime. En signant Pablo Aimar, Javier Saviola et Lucho Gonzalez c’est pas moins de 45 trophées qui fouleront la pelouse du Monumental dans les prochaines semaines. Pour les deux nommés, le retour dans leur club formateur est une lente transition vers la retraite. Pour Lucho, formé à Huracan, c’est l’occasion de remporter un troisième titre de champion avec les Millionarios et de se rapprocher des vingt trophées gagnés en carrière.

Jérémy Robert

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