Le Brésil va battre l'Argentine 3-1 en finale de la Coupe du monde 2014, tandis que l'équipe de France va se faire éliminer en quarts de finale par l'Allemagne sur le score de 2-1: voici les prédictions de la banque d'affaires Goldman Sachs qui, comme avant chaque grande compétition internationale, vient de publier son guide détaillé du Mondial.
Les économistes ont basé leur modèle statistique (détaillé ici pour les courageux) sur les performances passées de chaque pays, leurs caractéristiques et des moyennes tirées de tous les matchs internationaux non-amicaux joués depuis 1960, soit environ 14.000, afin de prédire un score pour chaque match:
«Notre modèle n'utilise pas d'informations sur la qualité des équipes ou des joueurs individuels qui ne sont pas contenues dans les performances passées de l'équipe. Par exemple, si un joueur clé qui était responsable du succès d'une équipe se blesse, cela n'aura pas d'impact sur nos prédictions. Notre approche est purement statistique, et le jugement humain ne joue aucun rôle.»
Le Brésil est le grand favori des statisticiens de Goldman Sachs avec une probabilité de 48,5% de gagner le tournoi, suivi par l'Argentine avec 14,1%, tandis que le champion en titre espagnol et l'Allemagne se retrouvent éliminés en demi- finale.
Il est intéressant de noter que pour ces quatre premières places, les prévisions de la banque rejoignent celles des bookmakers, qui placent également ces pays bien au-dessus des autres avec le Brésil comme favori, suivi par l'Argentine, l'Allemagne et l'Espagne.
La France en revanche n'aurait selon Goldman Sachs que 0,8% de chances de gagner le trophée, ce qui la place en 10e position dans l'ordre des favoris (elle est 6e chez les bookmakers, derrière les quatre «gros» donc et la Belgique). A propos de la France, la banque écrit:
«La volatilité de l'économie française est faible, mais ses performances en Coupe du monde ont été hautement volatiles. [...]
Si les attentes sont basses pour la performance de la France à la Coupe du monde 2014 (elle est actuellement classée 16e par la Fifa et sa cote est de 20/1), nous pensons qu'un scénario à la 2006 où la France serait une bonne surprise est plus probable qu'une catastrophe à la 2010. Ce ne sera peut-être pas le seconde victoire en Coupe du monde pour Didier Deschamps (comme entraîneur cette fois), mais la France devrait arriver à atteindre les quarts ou même les demies cette année. Cela dit, l'équipe de France et l'environnement fiscal actuel ont au moins une chose en commun: l'imprévisibilité.»
Il s'agit de la cinquième édition du guide de la Coupe du monde de Goldman Sachs, qui avait commencé à s'intéresser à la compétition en 1998 et dont le modèle semble tout de même avoir du mal à prédire autre chose qu'une victoire brésillienne.
Pour le Mondial en Afrique du Sud en 2010, la banque n'avait pas réussi à prédire le succès de l'Espagne, qu'elle avait placée comme seconde équipe favorite derrière le Brésil. En 2006, le Brésil était aussi le favori de Goldman Sachs, qui promettait une demi-finale à la France.
GS prédit aussi tous les deux ans le nombre de médailles des grands pays aux Jeux olympiques. Et comme pour la Coupe du monde, ses prédictions olympiques ne sont pas absolument exactes mais ne tombent généralement pas très loin. Pour Sotchi, elle prédisait à la France la 6e place avec 41 médailles alors que celle-ci a finalement été 7e avec 34 médailles.
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