Le Brésil passe en quarts de finale de la Copa America sans …

Kinshasa, 22/06 (ACP).- La Seleção brésilienne termine à la première place du groupe C de la Copa America en venant à bout du Venezuela (2-1) sans convaincre et même en frôlant le nul, lors de la 3ème et dernière journée, dimanche au stade Monumental de Santiago

Il affrontera le Paraguay en quarts de finale, samedi. Le succès du Brésil fait aussi les affaires de la Colombie, qualifiée pour un rendez-vous très attendu contre l’Argentine, vendredi. José Pekerman et les joueurs colombiens ont dû trembler jusqu’au bout devant leur télévision dimanche soir et les ultimes instants de Brésil-Venezuela (2-1).

Ils affronteront bien vendredi prochain à Viña del Mar l’Argentine, mais tenus en échec quelques heures plus tôt par le Pérou (0-0) à Temuco, ils ne doivent leur qualification en quarts de finale qu’à la victoire de la Seleção. En cas de nul, le Venezuela aurait devancé la Colombie au classement du groupe C et donc poursuivi son chemin dans cette Copa America.

Mais, malgré tous leurs efforts en fin de match face à un Brésil très fébrile, les partenaires de Juan Arango ont échoué. Le capitaine vénézuélien avait sonné la révolte en frappant un superbe coup franc de 25 mètres que Jefferson ne pouvait que dévier sur son poteau gauche, Fedor jaillissant de la tête pour inscrire le but de l’espoir (84ème).

Le Brésil menait assez logiquement depuis une belle volée de Thiago Silva sur un service de Robinho (9ème) suivi après la pause d’un très pur centre de l’extérieur du droit de Willian repris par Firmino (51ème). Sans forcer son talent encore palpable par bribes, comme ces quelques passements de jambes de Robinho ou accélérations de Willian, la Seleção pensait avoir fait le plus dur. C’était sans compter sur la très honorable réaction du Venezuela et quelques choix curieux de Dunga.

Trois Parisiens sur la pelouse

Est-ce le nuage de pollution régnant dimanche sur Santiago qui a empêché Dunga d’y voir clair ? Alors qu’il n’y avait pas de danger immédiat sur le but de Jefferson et que le Brésil gérait tranquillement son match, le sélectionneur auriverde choisit de densifier plus que de raison son bloc défensif.

Il fit sortir Philippe Coutinho (66ème), certes peu en vue, pour faire entrer David Luiz en milieu de terrain, devant sa charnière centrale. Puis, apparition sur la pelouse assez quelconque du Monumental, l’antre habituel de Colo-Colo, l’un des meilleurs clubs chiliens : Marquinhos, positionné latéral droit, Dani Alves grimpant d’un cran. Au total, et même si celui-ci est aussi très porté sur l’attaque, il n’y avait alors plus que deux Brésiliens à vocation purement offensive sur le terrain : Willian et Tardelli ! Malgré ce béton sauce Dunga, le Venezuela a donc réussi à inscrire un but, et presque deux, quand Fedor manqua d’un cheveu une tête assez facile dans le temps additionnel…

Qu’a donc voulu faire Dunga ?

Présent en tribune, Neymar, le banni (quatre matches de suspension), a dû se demander pourquoi son équipe cessa d’attaquer à l’heure de jeu, puis s’il était bien judicieux d’empiler les défenseurs, dont quatre arrières centraux de formation (Miranda, Thiago Silva, David Luiz et Marquinhos) ! David Luiz a certes failli marquer d’un audacieux retourné (82ème) mais il a aussi égaré des ballons très chauds. Pour Dunga, tout était pourtant limpide.

Le Venezuela ne nous faisait mal que sur de longs ballons et dans le jeu aérien, a-t-il expliqué. « Alors j’ai ajouté des joueurs athlétiques et bons dans les airs comme David Luiz et Marquinhos. Ce sont des changements ponctuels, tactiques, on se devait de protéger notre surface et on a alors bien contrôlé le match.» Pas vraiment dans les dernières minutes, où le Brésil ne maîtrisait plus grand-chose.

Sans Neymar, il faudra se montrer beaucoup plus solide contre le Paraguay, samedi à Concepcion. « Nous n’avons pas d’autre NeymarRobinho doit faire du Robinho, Coutinho du Coutinho. Arrêtons de comparer les joueurs. », s’est agacé Dunga. Dunga, lui, fait du Dunga !

Le Pérou qualifié

A l’issue d’un match nul et vierge entre la Colombie et le Pérou, où les deux équipes eurent tour à tour des opportunités, l’équipe de Claudio Pizarro est d’ores et déjà assurée de poursuivre sa route dans la Copa America. Avant même de connaître le résultat de Brésil-Venezuela disputé dans la soirée de dimanche à Santiago, le Pérou a, quelques heures plus tôt, composté son billet pour les quarts de finale de la Copa America après avoir obtenu le match nul contre la Colombie (0-0), encore une fois bien décevante.

La formation dirigée par l’Argentin Ricardo Gareca a d’abord fait le dos rond devant les Cafeteros, s’en remettant aux arrêts de Pedro Gallese, comme cette belle détente horizontale sur un tir en pivot de Falcao (4ème). Mais la domination de la Colombie demeurait souvent stérile, James ne parvenant pas à combiner avec ses attaquants.

Les Cafeteros patinent

Peu à peu, le Pérou sortit de sa prudence pour jouer plus haut, tirant profit du manque de combativité colombien. José Pekerman pestait depuis son banc de touche, mais son équipe reculait de plus en plus. Après un tir trop croisé de Guerrero (43ème), le Pérou se procura sa meilleure opportunité en contre, Ospina devant s’employer sur une bonne frappe de Sanchez (52ème).

Même en prenant des risques avec l’entrée d’Ibarbo à la place du latéral Armero, les Cafeteros patinaient. Il fallut attendre la dernière demi-heure pour voir James être (presque) décisif. Sur un service de Teo Gutierrez, sa tentative fut détournée par Gallese, encore vigilant (68ème).

Mais le Pérou tint bon jusqu’au bout, et on reverra avec plaisir dans quelques jours leur superbe maillot blanc à bande rouge, d’un classicisme remarquable. ACP/ZNG/Wet/Fmb

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