Ces chaines de supermarchés sont accusées de ne pas avoir respecté l'accord qui fixe les prix de plus d'une centaine de produits de première nécessité. Le gouvernement tente par ce moyen d'enrayer la hausse des prix, une valse des étiquettes qui s'est emballée en janvier avec la dévaluation de 20% du peso face au dollar. Mais pour la première fois, les autorités ont publié un chiffre d'inflation, 3,7% en janvier, proche de celui des observateurs privés.
Or, depuis des années, le Fonds monétaire international reproche à Buenos Aires de sous-évaluer l'inflation et de truquer les chiffres. Ainsi, en 2013, le gouvernement a estimé la hausse des prix à 11%, alors qu'elle atteignait 28% selon les instituts indépendants. Toutefois, prendre la juste mesure du problème n'est qu'un premier pas vers sa solution. Et l'inflation devrait continuer à un rythme soutenu en 2014, au grand dam des Argentins, qui voient leur pouvoir d'achat s'éroder à grande vitesse.