Un strict contrôle des changes, la filiale de Porsche contrainte d'exporter du vin...
Alors que le taux de change non officiel du « Dolar Blue » a atteint des niveaux historiques depuis le début de la contraction économique actuelle, les Argentins sont à nouveau astreints à de stricts contrôles de changes. La taxation massive des retraits en espèce à l'étranger (jusqu'à 30%), les restrictions drastiques sur certains imports voire même l'obligation pour les importateurs d'exporter une valeur équivalente (la branche locale de Hyundai s'étant donc vu obligée de se lancer dans l'export de haricots, Porsche dans le vin) contribuent tous à transformer l'Argentine en un pays où le cadre juridique de l'activité économique aurait probablement halluciné Kafka. En attendant, les Argentins votent avec leurs pieds, Montevideo - à une quarantaine de minutes d'avion de Buenos Aires - n'ayant jamais enregistré autant d'immatriculations d'entreprises que ces dernières années.
L'électorat déprimé par l'absence de perspectives économiques
Le péronisme gouvernemental se trouve confronté à une crise profonde entre l'impossibilité d'établir un commerce extérieur équilibré (le pilier de son idéologie) et un électorat déprimé par l'absence de perspectives économiques. Comme le répétait également Perón, « la guerre est la mère de toute chose », et puisque les Malouines ne peuvent plus être envahies pour divertir la population, la confrontation permanente est devenue l'arme de choix des politiciens.
Un revolver sur la table pendant les négociations...
Le calcul de l'inflation enfin révisé
Quentin Gollier
Consultant en stratégie