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C’est non, encore non et toujours non. Malgré sa condamnation en appel par la justice des Etats-Unis à rembourser plus de 1 milliard de dollars, l’Argentine ne modifiera pas les modalités de remboursement de ses obligations, a annoncé dimanche Hernan Lorenzino (photo), le ministre argentin des Finances.
Un tribunal new-yorkais a pourtant confirmé vendredi la condamnation de l’Etat argentin à rembourser 1,33 milliard de dollars (994 millions d’euros) à des fonds spéculatifs qui avaient refusé de subir de lourdes décotes lors de la restructuration de sa dette en 2001. « Nous allons continuer à payer comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant, selon les mêmes conditions », a déclaré Hernan Lorenzino à l’agence Telam, accusant la décision de justice de tenter de « ramener le pays en 2001 ».
L’affaire jugée vendredi fait partie des retombées du défaut de l’Argentine sur 100 milliards de dollars de dettes en 2001. Lors de deux opérations de restructuration de la dette qui ont eu lieu ensuite, en 2005 et 2010, les créanciers détenant environ 93% des dettes ont été indemnisés à hauteur de 25% à 29% de leurs créances.
Les porteurs de titres qui ont rejeté l’offre d’indemnisation, emmenés par les fonds NML Capital (qui appartient au fonds Elliott ) et Aurelius Capital Management _ qualifiés de « fonds vautours » en Argentine _ réclament depuis un remboursement intégral. En novembre de l’an dernier, un juge américain leur avait donné raison en ordonnant à Buenos Aires de déposer 1,33 milliard de dollars sur un compte bloqué et en interdisant le remboursement de tout autre créancier tant que les fonds n’auraient pas été payés. L’application de cette dernière décision fait donc resurgir une nouvelle fois le spectre d’un défaut de l’Argentine.
Reuters