L’Argentine ne fait plus peur


L'Argentine ne fait plus peur

Buenos Aires - L'Argentine, qui a indemnisé Repsol après avoir nationalisé sa filiale argentine YPF, est de nouveau un terrain d'investissement favorable, a estimé vendredi le vice-président de la Commission européenne Antonio Tajani.

L'expropriation de la compagnie pétrolière espagnole Repsol en 2012 avait glacé les Européens et posé la question de la sécurité des investissements dans la 3e économie d'Amérique du Sud.

Repsol c'est du passé, depuis l'accord d'indemnisation (avec le pétrolier espagnol), après l'accord avec le Club de Paris, la situation est beaucoup plus positive. L'Argentine a envoyé un signal positif. Les entreprises européennes avaient peur de faire des affaires en Argentine, aujourd'hui elles n'ont plus peur, a déclaré M. Tajani, également commissaire européen à l'Industrie.

Il y a eu un changement politique. Notre présence à Buenos Aires est une réponse à ce changement, a-t-il souligné lors d'une conversation avec des journalistes, manifestant la volonté de faire table rase du passé.

Une délégation de hauts fonctionnaires et de chefs d'entreprise européens conduite par M. Tajani parcourt l'Amérique latine cette semaine. Après le Panama et l'Argentine, elle devait poursuivre sa mission au Paraguay.

Un accord commercial entre l'UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Venezuela) est en négociations depuis des années mais il est bloqué notamment en raison de désaccords au sein du bloc sud-américain. L'accord sera conclu, a affirmé le vice-président de la Commission, on attend que le Mercosur fasse une proposition.

L'Union européenne est le premier investisseur étranger et le 2e partenaire commercial en Argentine.

Après avoir affiché une attitude de défiance vis à vis des institutions financières internationales et des milieux d'affaires, l'Argentine a mis de l'eau dans son vin, car elle souhaite à nouveau emprunter sur les marchés de capitaux, rompant avec une politique d'endettement zéro, entamée après la faillite du pays lors de la crise économique de 2001.

Les accords avec Repsol et le Club de Paris, la dévaluation du peso argentin en janvier, la publication de statistiques économiques crédibles à la demande du FMI, des mesures visant à réduire le déficit budgétaire comme la diminution de subventions ont été considérés par les investisseurs potentiels comme des signaux positifs.

ap/hdz/jld

REPSOL

(©AFP / 13 juin 2014 19h53) <!--

(AFP / 13.06.2014 21:20)^
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