Lionel Messi n'a peut-être pas marqué contre la Celeste et s'est contenté de quelques éclairs fulgurants, mais il a montré l'exemple à ses coéquipiers. "La Pulga" (la puce) a défié physiquement, geste et verbe à l'appui, les Uruguayens qui avait pris l'ascendant en fin de rencontre. Résultat, l'Argentine qui s'était effondrée contre le Paraguay en seconde période, a résisté et empoché les trois points de la victoire. Mieux encore, elle s'est emparée de la première place du groupe B, à égalité parfaite avec le Paraguay (4 points et même différence de buts) et avec un dernier match de poule samedi contre la Jamaïque (0 pt), elle peut envisager la suite avec sérénité.
Martino exclu
"Nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixés: on est leader du groupe et on a repris les choses en mains. Terminer à la première place ne dépend plus que de nous", a apprécié Messi, quatre ans après l'élimination en quart de finale de la Copa 2011 par l'Uruguay. Après une première période relativement terne marquée par l'exclusion du sélectionneur de l'Albiceleste Gerardo Martino pour contestation, le 181e édition du "clasico" entre Argentins et Uruguayens a tenu enfin ses promesses. Le seul but de la rencontre a été marqué par Sergio Agüero, son deuxième de la compétition, qui a conclu d'une tête au premier poteau imparable un mouvement initié par Javier Pastore, avec Pablo Zabaleta, son coéquipier de Manchester City, en relais.
Piqués au vif, les "Charruas", privés pour toute la compétition de Luis Suarez qui fini de purger sa suspension prononcée lors de la Coupe du monde 2014, ont retrouvé leur agressivité et ont malmené leurs adversaires. Sergio Romero a sauvé son équipe à la dernière minute du temps réglementaire en repoussant un puissant tir d'Abel Hernandez. Dans le temps additionnel, le capitaine Diego Godin a fait tremblé un dernière fois les supporteurs argentins, mais sa tête sur un centre de Carlos Sanchez a frôlé la transversale. "Nous pouvons être fiers de notre match: il faut garder la tête haute et se concentrer maintenant sur le Paraguay", a insisté Godin.