L’Argentine fait une proposition sur sa dette aux fonds spéculatifs

L'Argentine ou les fonds vautours, peut-on lire sur cette bannière affichée devant les locaux du Congrès argentin, en septembre 2014.

L’Argentine, désireuse de régler un litige vieux de dix ans sur sa dette, a proposé vendredi 5 février à des fonds spéculatifs américains (hedge funds) de les rembourser avec une décote de 25 %.

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D’après le médiateur dans ce dossier, l’offre de Buenos Aires consisterait en un paiement de 6,5 milliards de dollars, alors que le passif est estimé à environ 9 milliards. « L’Argentine a aujourd’hui rendu publique une proposition visant à trouver un compromis avec les nombreux détenteurs de titres de dette en défaut et à les payer », a précisé Daniel Pollack, le médiateur chargé du dossier à New York, ajoutant que deux des six principaux fonds concernés avaient déjà accepté les termes de l’accord.

Cette proposition doit encore être approuvée par le Congrès argentin et par le juge new-yorkais chargé du dossier, Thomas Griesa. La résolution du contentieux permettrait à l’Argentine de sortir d’une situation de défaut et d’avoir à nouveau accès aux marchés mondiaux des capitaux.

Bras de fer

Les discussions avaient débuté, lundi, à New York entre les autorités argentines et les fonds spéculatifs, ayant gagné en justice un procès condamnant le pays à leur payer 100 % de la valeur des titres. Cette semaine, un fonds italien rassemblant 50 000 investisseurs a consenti une décote de près de 50 % et conclu un accord prévoyant le paiement de 1,35 milliard de dollars.

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Le nouveau président argentin, Mauricio Macri, au pouvoir depuis deux mois, a entrepris des réformes économiques et fait d’une résolution du conflit sur la dette une priorité. Sa prédécesseure, Cristina Kirchner, avait engagé un bras de fer avec les fonds américains, et refusé d’appliquer le jugement du tribunal de New York.

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Après la crise économique de 2001-2002, l’Argentine a restructuré la dette envers 93 % de ses créanciers, mais des « fonds vautours » détenant environ 7 % des titres ont refusé les remises de dette prévues par les restructurations de 2005 et 2010.

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