La publication de cette lettre datée du 3 janvier coïncide avec le 180e anniversaire de la prise par les Anglais de cet archipel "situé à 14.000 kilomètres de Londres", "à la suite d'une démonstration flagrante de colonialisme", écrit la présidente.
"Depuis cette date, la Grande-Bretagne, pouvoir colonial, a refusé de rendre ce territoire à la République argentine, l'empêchant ainsi de restaurer son intégrité territoriale", ajoute cette lettre publiée sous forme d'encart dans deux journaux d'opposition, le Guardian et l'Independent. Une copie a été adressée au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
En 1965, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté "une résolution invitant les deux pays à trouver une solution négociée à cette querelle sur leur souveraineté", qui a été suivie de "beaucoup d'autres résolutions", poursuit Cristina Kirchner qui "invite à nouveau" le Royaume-Uni à les "respecter".
Les habitants des Malouines "sont Britanniques et ont choisi de l'être", a souligné une porte-parole du Foreign Office en réponse à cette lettre.
"Ils sont libres de choisir leur propre avenir, politique et économique, et ont un droit à l'auto-détermination, consacré dans la charte des Nations unies", a ajouté le Foreign Office. "Il ne peut donc y avoir de négociations sur la souveraineté des Falklands (appellation britannique de l'archipel) que si -et quand- ses habitants le souhaitent".
La population de ces îles, dont les eaux sont riches en ressources pétrolières, doit décider par référendum cette année si elle veut que les Malouines restent un territoire britannique d'outre-mer ou changent de statut.
Le 30e anniversaire de la guerre des Malouines, qui a opposé l'Argentine et le Royaume-Uni du 2 avril au 14 juin 1982, a donné lieu l'année dernière à de vives tensions entre Buenos Aires et Londres qui a opposé une fin de non-recevoir aux revendications argentines et à ses demandes de négociations.
Dans le message qu'il avait adressé à Noël aux habitants de l'archipel, David Cameron avait accusé l'Argentine de vouloir leur dénier le "droit à l'autodétermination".
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