L’Argentine doit rembourser les fonds "vautours" pour payer ses …

Buenos Aires a déposé jeudi plus d'un milliard de dollars dans une banque américaine afin notamment de régler une échéance à ses créanciers qui avaient accepté en 2005 et 2010 une restructuration de leur dette au prix d'une décote de 70%.

Lors d'une audience convoquée en urgence vendredi, le juge new-yorkais Thomas Griesa a toutefois qualifié cette démarche "d'illégale" et ordonné la restitution de la somme aux autorités argentines, au risque de provoquer un nouveau défaut de paiement du pays.

"Ces paiements sont illégaux et (...) ne seront pas permis par ce tribunal", a argumenté le juge qui avait déjà refusé jeudi d'accorder tout nouveau délai à l'Argentine.

Selon ce magistrat, Buenos Aires ne peut désormais plus honorer sa dette restructurée que si elle rembourse également les fonds "vautours" NML et Aurelius qui ont, eux, refusé toute négociation.

La Cour suprême américaine a récemment donné gain de cause à ces deux fonds spéculatifs qui réclament le remboursement - à leur valeur initiale - des titres de dette argentine qu'ils ont rachetés à prix cassés lors de la faillite du pays.

En théorie, Buenos Aires doit commencer d'ici à lundi à leur verser 1,33 milliard de dollars dont 832 millions pour le seul NML alors qu'il a racheté ses titres de dette pour moins de 50 millions de dollars.

Des négociations ont toutefois commencé entre les deux parties afin de tenter de trouver un compromis.

"Nous sommes au milieu d'une partie de ping-pong (...) Malheureusement, si cette bataille continue devant les tribunaux, l'Argentine fait face à un nouveau défaut de paiement", a commenté vendredi le collectif d'ONG Jubilee USA, très active sur ce dossier.

L'agence de notation Standard and Poor's avait estimé à la mi-juin que l'Argentine ne serait considérée en défaut que dans l'hypothèse où elle ne parviendrait pas à payer ses créanciers coopératifs.

Le non-remboursement des deux fonds "vautours" ne suffira en revanche pas à lui attribuer ce statut redouté par les pays et les investisseurs, avait précisé l'agence.

AFP

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