(Actualisé avec cours de Bourse, commentaire d'analyste)
MILAN, 16 octobre (Reuters) - Les autorités de régulation du secteurs des télécoms argentin a bloqué la vente d'une filiale de Telecom Italia à la société d'investissement Fintech, empêchant l'opérateur télécoms, fortement endetté, d'empocher une somme de 960 millions de dollars (843 millions d'euros).
Cette nouvelle ne semble pas peser sur le cours de Bourse du groupe, en hausse de 0,29% à 1,053 euro vers 10h20 GMT, même s'il fait moins bien que alors que l'indice regroupant les valeurs télécoms européennes (+1,01%).
Jeudi, le régulateur argentin du secteur des télécoms (AFTIC) a estimé que Fintech "n'était pas en position d'exploiter et de prendre le contrôle des services et des infrastructures de Telecom Argentina. Fintech n'a montré ni expérience ni savoir-faire."
Telecom Italia, qui détient encore 51% de Sofora, la holding de contrôle de Telecom Argentina, a déclaré vendredi que Fintech avait "indiqué" qu'elle prévoyait de faire appel de la décision des autorités argentines.
"A nos yeux, cela représente un légers revers pour Telecom Italia, engagé dans un processus de ventes d'actifs et de levée de fonds pour réduire sa dette", écrivent les analystes de Haitong Research.
A la fin du premier semestre, l'endettement du groupe était de 27 milliards d'euros.
En 2013, Telecom Italia avait signé un accord prévoyant la cession à Fintech de sa participation de 68% dans Sofora. Une première participation de 17% a été transférée à Fintech en octobre pour 216 millions mais la cession effective des 51% était conditionnée par le feu des autorités.
Selon les termes de l'accord, Telecom Italia et Fintech ont jusqu'à la fin du mois d'avril 2017 pour finaliser la vente. (Nicolas Misculin et Valentina Za, Benoit Van Overstraeten pour le service français)