L’Argentine bat de justesse le Brésil (1-0)

L’Argentine touchée par la grâce. Dominée tout au long de la rencontre, l'Albiceleste a finalement battu le Brésil (1-0) ce mercredi, au Stade Al Khalifa de Doha, pour la 34e fois de son histoire grâce à une réalisation de Lionel Messi (90e+2). Si la Seleçao méritait de l'emporter aux points, la formation de Sergio Batista a su profiter de ce diable de Leo, sorti de sa boîte au meilleur des moments, mettant ainsi fin à une série de cinq matches sans victoire contre leurs vieux rivaux.

Lionel Messi aura finalement eu raison du Brésil de son ami Ronaldinho. Celui qui ne s’était jamais imposé en A avec l’Albiceleste contre la Seleçao a enfin rompu le signe indien en délivrant les siens grâce à une réalisation dont lui seul a le secret. Pour autant, cette confrontation entre Brésiliens et Argentins a donné quelques indications sur l’état de forme des deux formations dominantes de la zone sud-américaine. Et le tango argentin a semblé plus chancelant que la samba brésilienne malgré le résultat final. Avec un groupe quasiment inchangé depuis trois matches, le Brésil a étrenné un visage plus cohérent que son homologue albiceleste. Défensivement, Mano Menezes a trouvé sa nouvelle charnière-type, incarnée par Thiago Silva et David Luiz. Ce dernier risque bien de s’imposer comme un des futurs patrons de la défense auriverde.

Par deux fois, le défenseur du Benfica a stoppé le Ballon d’Or 2009, Lionel Messi, et s’est même permis des montées intéressantes (18e, 20e). Après Juan-Lucio, la Seleçao a accouché d’un nouveau duo de fer. Plus globalement, le Brésil s’est montré plus cohérent dans le jeu, dangereux par à-coup en première période, l’action la plus franche étant une frappe sur la barre de Daniel Alves, bien servi par David Luiz monté aux avant-postes (18e). Pour le reste, les Auriverde ont poursuivi leur travail de sape, se créant deux occasions chaudes en l’espace de cinq minutes (20e, 22e). Javier Mascherano, quelque peu excédé par le positionnement de son équipe qui, comme sous l’ère Maradona, pense avant tout à attaquer plutôt que défendre, exhorte les joueurs de couloir à faire le travail défensif.

Messi, enfin le Saint-sauveur

Alors que le Brésil semblait dominer les débats, l’Argentine a failli prendre l’avantage par l’intermédiaire de Gonzalo Higuain, à deux doigts de tromper la vigilance de Victor (28e). Le match est tout doucement tombé dans un faux-rythme, mais Ronaldinho tout d’abord sur coup franc (37e), puis Messi sur la barre après un magnifique mouvement collectif (40e) ont quelque peu réveillé les spectateurs du stade Al Khalifa, parmi lesquels on pouvait voir Sir Alex Ferguson ou Zinedine Zidane.

La seconde période est repartie sur les mêmes bases, et il a fallu attendre l’heure de jeu pour voir une action chaude de la part des Brésiliens, la frappe de Robinho étant bien détournée par Romero (62e). Ronaldinho, encore sur coup franc, donna un léger frisson aux aficionados argentins, mais Romero s’interposa (68e). L’entrée de Lavezzi en lieu et place de Higuain côté Ciel et Blanc a eu pour effet d’améliorer la percussion de l’attaque argentine. Alors que la rencontre se dirigeait tout droit vers un match nul, Lionel Messi décida de prendre les choses en main.

Après avoir récupéré la balle au milieu de terrain, la "Pulga" profita d’une belle talonnade de Lavezzi pour se lancer dans une course effrénée. Se jouant de Thiago Silva et David Luiz, si solides tout au long de la rencontre, le Barcelonais trompa Victor d’une frappe victorieuse (90e+2). L’Argentine met ainsi fin à une longue disette de cinq matches sans victoire face à son éternel rival. Une formation brésilienne qui encaisse pour l’occasion son premier but en quatre rencontres et qui, faute d’efficacité, peut se mordre les doigts d’avoir concédé sa 34e défaite dans un match qu'elle semblait pourtant maîtriser.

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